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La notion de « Québécois », faut-il préciser, rappelle Teboul, est relativement récente, désignant d’abord en 1960 les Canadiens dits « français ». À la fin des années 1960, un parti politique s’arrogea même cette désignation prétendant représenter les aspirations de tous les Québécois, même si René Lévesque, un des fondateurs de cette formation, lui-même reconnaîtra que c’était un peu prétentieux.
En tant qu’immigrant, il y avait de quoi se réjouir, car le terme de «Canadien français», plus restrictif, désignait davantage une ethnie qu’une nationalité. Avec l’arrivée du terme «Québécois», on passait alors à une désignation d’ordre territorial. Car tout habitant du territoire québécois pouvait alors s’y identifier. Si Teboul s’interrogeait, à son arrivée, s’il pouvait un jour devenir canadien français, voilà que le terme de «Québécois», plus englobant, lui apportait une réponse à ses interrogations. D’ailleurs, précise le conférencier, le mouvement souverainiste s’ouvrait aussi aux autres ethnies, Lévesque répètera souvent à ceux qui estimaient encore que le terme de «Québécois» désignait un seul groupe que tous ceux et toutes celles qui payaient leurs taxes au Québec étaient des Québécois.
(Texte intégral)