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La Chronique de Bjarne Melkevik
Par Bjarne Melkevik
Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec
Bjarne Melkevik, docteur ès droit de Paris II, professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval (Québec), est un auteur prolifique dans le domaine de la philosophie du droit, de l’épistémologie et de méthodologie juridique. Ses plus récentes publications incluent Horizons de la philosophie du droit (1998 et 2004), Réflexions sur la philosophie du droit (2000), Rawls ou Habermas. Une question de philosophie du droit et Considérations juridico-philosophiques (2005). Dans le domaine de la tolérance, il a notamment publié l’ouvrage «Tolérance et modernité juridique » (2006). Dr Bjarne Melkevik est membre du Conseil de direction de Tolerance.ca.
Articles de cette chronique
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Jack London (1876-1916) figure parmi nos auteurs préférés. Depuis notre tendre enfance, la lecture et la relecture de ses livres peuplent nos temps de loisirs. Le Talon de fer (1905) ou Martin Eden (1909), ou les plus aventureux Le Loup des mers (1904), L'appel de la forêt (1903) et Croc-Blanc (1906), impossible de choisir lequel nous a plu davantage. Le livre Le peuple d’en bas / Le peuple de l’abîme publié en 1903, que nous examinerons par la suite, se situe à part. À part, parce qu’elle se structurait sur l’idéologie combinée du darwinisme social et de l’eugénisme politique, une constellation idéologique du jadis (aujourd’hui de retour et plus forte que jamais dans sa version individualiste) que nous rejetons fermement. 

  (Texte intégral)

par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Le livre de Wolfgang Langhoff (1901-1966)  est paru en 1935.Pourquoi s’intéresser à un livre publié en 1935 ? Son livre « Les soldats du marais sous la schlague des nazis : treize mois de captivité dans les camps de concentration » se trouvait dans la bibliothèque de mon père. Il ne m'a jamais demandé de le lire. Je l’ai lu lorsque j'étais adolescent, de ma propre initiative, et je ne l'ai jamais regretté. J’étais jeune, mais cela m’a instruit politiquement et moralement, tel que le livre trace sans ambiguïté une ligne de démarcation entre une politique démocratique et une politique totalitaire, entre « le bien et le mal » en politique, entre violence et non-violence, entre l’image de l’autre comme « ennemie » et l’autre comme un être pareil à nous-mêmes. Le livre dans ce sens demeure d’actualité, il nous renseigne sur le totalitarisme, sur la fermeture de l’esprit, sur le fanatisme en politique. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Nous adorons les essais de Jean-Claude Michéa. Parmi les philosophes politiques en France, Michéa se classe dans la tête du peloton, car il est original, novateur et un défendeur authentique de la pensée socialiste libertaire. Les livres de Jean-Claude Michéa sont poignants et intelligents, bien pensés et toujours d’actualité. C’est un plaisir de les lire, car ils décrivent le zeitgeist (l’esprit de notre temps) avec fougue et engagement. Michéa pense par lui-même, il pense de façon critique, et il refuse de se soumettre à l’idéologie néo-libérale de la « gauche-bourgeoise » (la gauche-de-la-droite), auquel il conteste d’ailleurs la légitimité (et le sens) de s’étiqueter de « gauche » quand toutes leurs idées se comprennent mieux comme néolibéralisme dans le domaine culturel. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Analysons le récent livre de Salman Rushdie, « Le couteau. Réflexions suite à une tentative d’assassinat ». Comme le titre l’indique, le livre nous plonge dans l’évènement, nous déplace de façon littéraire vers le lieu de tentative raté d’un assassinat ignoble, d’une tentative d'un meurtre dévastateur, de l’écrivain le 12 août 2022. L’auteur a survécu et il partage dans son livre ses expériences, ses douleurs et sa volonté de vivre, d’aimer, et de créer. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Sept mille poèmes, plus ou moins, c’est énorme, c’est un trésor poétique appréciable que Bertolt Brecht (1898 - 1956) nous a légué. Une source poétique immense et riche, que nous examinions, par la suite de façon exclusive, de façon restreinte, dans son versant d’agit-prop. Afin d'effectuer notre analyse, nous sélectionnons quelques poèmes d’« agitation » et de « propagande » servant à rendre un service idéologique aux Partis bolchevik léniniste-staliniste (abrégé par la suite uniquement en « le Parti ») autour du monde. Nonobstant nos divergences politiques inconciliables, c’est de la poésie engagée d’un vrai poète ! Les poèmes agit-prop de Brecht révèlent néanmoins de la naïveté politique, de l’aveuglement idéologique, de fermeture de l’esprit, et il convient de les examiner de façon critique et de réfléchir « dialectiquement » sur leurs contenus, sur leurs rôles idéologiques. Nous critiquons sans complaisance. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
C’est profondément injuste ! Pour beaucoup de gens, le livre « Nous »  d’Evgueni Zamiatine, écrit en 1920, ne sera associé qu’avec et compris qu'en le comparant avec le roman « 1984 » de George Orwell. Cela le place dans l’ombre, dans la pénombre littéraire, où de façon injuste, le roman de Zamiatine ne joue que le rôle d’un antépisode (d’une préquelle) qui explique et « situe » le roman « 1984 ». Notre jugement est tout autre ! Pour nous, le roman « Nous » d’Evgueni Zamiatine se distingue comme un chef-d’œuvre bâti sur ses propres prémisses, une création littéraire incomparable qui s’apprécie en soi, un roman d’anticipation politique époustouflant, remarquable, adorable. À nous de justifier notre appréciation par l’analyse du roman. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Une fois de plus, nous est-il arrivé de lire « n’importe quoi » sur le christianisme et la sexualité ? Le résultat ? Le découragement, la lassitude, la démoralisation ou simplement la constatation froide que deux choses sont infinies, l'Univers et la bêtise humaine. Donc, rien de nouveau. Personne n’est obligé de s’instruire, de se renseigner ou encore de chercher la vérité. Pourtant, cela nous incite à réfléchir, à mobiliser la pensée contre la bêtise, ce que nous voulons faire en examinant, en analysant, un extrait de la pensée de Saint Thomas d’Aquin (1225/6-1274) concernant la sexualité humaine (la génération). (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Le livre de Gérald Bronner « Les origines. Pourquoi devient-on qui l’on est ? » nous a plu. Pourquoi ? Parce que le thème du livre est saisissant et les propos de Bronner intéressants. L’ascension de classe, le passage « transclasse , le fait de passer de la classe du bas vers la classe du haut, mérite une réflexion. C’est souvent un exploit ! Une réussite individuelle, un phénomène que Gérald Bronner examine en autohistoire, en expert de la sociologie cognitive. Avec maestria, il décrit son propre itinéraire, les expériences qu’il a faites, les pensées qui l’accompagnent, et cela nous fait réfléchir. Dans l’objectif de voir plus clair, examinons ses propos, autant quant à son passage « transclasse » que sur ce qu’il pense de ce phénomène en tant que sociologue. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
George Orwell, l’auteur de la Ferme des animaux, le 1984 et l’Hommage à la Catalogne, était aussi poète à ses heures. Il nous a écrit le poème « Le soldat italien m'a serré la main » (1) (1942) que nous examinerons par la suite. Pourquoi s’en intéresser ? Parce que le poème nous instruit sur l’engagement politique et intellectuel de George Orwell dans la guerre civile en Espagne (du 17 juillet 1936 au 1er avril 1939) (2), il nous renseigne de même sur la sensibilité politique antitotalitaire et libertaire qu’il a fait la sienne, et qui se révèle, pour notre bonheur, dans ses livres.  (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
C’est une ode, un hymne, à la vie, une célébration de vivre, de danser, de boire du vin et de courtiser ses bien-aimées. Le Rubayat (1) d’Omar Khayam (1048-1131) est magnifique, génial et imaginatif, c’est beau, c’est enrichissant. Il faut lire Omar Khayam et à nous de convaincre et d’apporter les preuves pour le faire. Ses poèmes sont pour nous l’expression d’une philosophie du carpe diem (« saisir le jour », « mettre à profit le jour présent »), la reconnaissance qu’il n’y a qu’un seul vrai plaisir, le plaisir d’exister, de goûter avec joie ce qu’apporte chaque jour vécu, d’étancher la soif de vivre dans le présent.  (Texte intégral)
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