L’écrivain américain Philip Roth (1933 – 2018) a été sur la liste des candidats pour le prix Nobel de la littérature jusqu’à la fin de ses jours ! Il méritait un tel prix, mais il ne l’a pas eu ! C’était comme entré au Ciel, « il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus ». Le livre « La tache » (1), auquel nous nous intéressons et que nous analyserons par la suite, résume amplement l’autorité et l’estime littéraire qu’a gagnée Philip Roth. À la lecture du livre, nous réfléchissons sur les ravages du politiquement correct, sur l’identité et l’antiracisme raciste, sur la fermeture de l’esprit critique dans le monde universitaire, sur la pensée réactionnaire, sur les blocages et les interdits culturels qui s’érigent autour de nous. En somme, il s’agit de s’interroger sur la façon donc la bêtise détruit aujourd’hui un individu.

Le roman « La tache » est fascinant et d’actualité ! Le style littéraire de Philipe Roth c’est d’effacer littéralement la distinction entre l’autobiographie et la fiction. Cela se fait par l’alter ego littéraire de Philip Roth, un dénommé Nathan Zuckerman, un juif « athée» et étalant un état psychologique complexé et labyrinthique (2). Un Nathan Zuckerman, qui est omniprésent en tant qu’observateur et commentateur de la vie des autres, de leurs misères et de leurs déboires (incluant les siennes). Ce sont des réflexions culturelles, où se scénarisent littéralement les soubresauts culturels des années (surtout) 1970 à 2000, et le mal de vivre, voir l’effritement social qu’accompagne le narcissisme postmoderne et culturaliste. Au fond, Philipe Roth écrit des romans que nous caractérisons « psychologiques » dans le sens précis que c’est l’individu et sa psychologie qui sont les « sujets » et objets de l’histoire.
La tache humaine
Le roman de Philip Roth se focalise sur l’histoire de Coleman Silk et le drame existentiel qui se produisit quand il quitta son statut de « coloré » (« coloured », personne de couleur) pour vivre sa vie en tant que « quelqu’un », en tant qu’un « moi » sans étiquette. Tout le reste du roman, avec ses multiples personnages et ses sous-histoires, se rapporte à ce drame initial. Mais pourquoi le livre de Philip Roth s’appelle-t-il « The Human Stain » (littéralement : La tache humaine) ? Qu’est-ce que la relation entre cet intitulé et Coleman Silk ? Et pourquoi tout le sens se trouve-t-il, il nous semble, dans ce titre plutôt énigmatique ? S’agit-il d’un blâme, d'une faute, d'une souillure, d’un manque de moralité et d’honneur ?
Philipe Roth utilise, sans ambiguïté (3), le mot « la tache » en référence à ce qu’on dénomme l’affaire Monica Lewinsky - Bill Clinton de 1998 (4). L’affaire en question, qui se déroule l’année même de l’infamie de Coleman Silk, était une affaire juteuse de sexe, d'infidélité, de mensonge public et d'abus de l’autorité et de pouvoir. Les détails de la relation entre la stagiaire à la Maison-Blanche et le Président des États-Unis sur le sofa du bureau ovale de la présidence ont de quoi exciter les esprits. Surtout ceux qui croyaient que ce lieu servait le bien commun. Toute l’Amérique a su, en 1998, que c’était le lieu des fellations (et plus) et une curieuse nouvelle façon, sans plus de détails de notre part, de mouiller des cigares. Bref, la tache se rapporte à la tache de sperme sur la robe bleue de Monica Lewinsky. La preuve finale montrant, par analyse ADN, la vraie nature des activités du 42ᵉ président des États-Unis. Quant à Roth, « J’avais rêvé moi-même d’une banderole géante, tendue d’un bout à l’autre de la Maison-Blanche comme un de ces emballages dadaïstes à la Christo, et qui proclamait « ICI DEMEURE UN ÊTRE HUMAIN ». » (5)

Bill Clinton n’était certainement rien d’autre qu’un être humain et un opportuniste. Coleman Silk l’est également, un combattant pour le « moi ». Deux êtres tout à fait ordinaires, insignifiants (dans leurs humanités), et pareils, égal à chacun de nous. Deux êtres, qui, en suivant leurs penchants humains, ont pris des chances, ont fait de bons ou de mauvais choix, ont profité d’une occasion, ou se sont retrouvés dans le caniveau. Bref, deux êtres propulsés (et perdus) dans le tourbillon de l’existence humaine.
L’auteur annonce ses couleurs par l’épigramme inscrit au début de son livre. Un tout petit extrait de Sophocle (n. 495 – m. 406 av. J.-C.) et sa magnifique pièce de théâtre « Œdipe roi » :
« Œdipe: Quel est le rite de purification ? Comment faudra-t-il l’accomplir ?
Créon : En bannissant un homme, ou par l’expiation du sang par le sang. » (6)
Et, comme chacun le sait, surtout celui qui a lu Sophocle ou encore vu la pièce sur scène, Œdipe était entièrement innocent (7). Le cas d’Œdipe, c’était simplement une vie ordinaire qui finissait en tragédie ! Dans une tragédie où tous et toutes se tournent contre lui ! Où il se trouva ostracisé, trahi, dénoncé, « annulé », et où tout finit mal ! Très mal ! Comme cela sera le cas pour Coleman Silk.
Il était une fois Coleman Silk
Le livre de Philip Roth, nous l’avons dit, c’est l’histoire de Coleman Silk, de sa vie, des choix qu’il a faits et la vie qu'il a choisi. Qui est Coleman Silk ? Aux yeux de tous, c’est un professeur respecté, âgé de 71 ans qui enseigne la langue et la culture grecque antique à Athena College (une petite université des Berkshires au Massachusetts). Pour le monde, il était :
« Il avait fait presque toute sa carrière à (l’Université) Athena. C’était un extraverti à l’intelligence aiguë, un homme de la ville, charmeur, main de fer dans un gant de velours, qui tenait du guerrier et du manipulateur, aux antipodes, en somme, du latiniste helléniste pédant — comme le prouvait le club de conversation latine et grecque qu’il avait monté du temps qu’il n’était qu’un jeune assistant-hérétique. Son vénérable panorama de la littérature grecque en traduction — qu’on appelait DHM, des Dieux, des Héros et des Mythes — connaissait un franc succès auprès des étudiants, précisément à cause de tout ce qu’il y avait de direct, de franc, d’énergique (qualité rare chez les universitaires) dans son comportement.» (8)
En somme, Coleman Silk était un ancien doyen, marié, avec quatre enfants, « blanc », de descendance juive (non-pratiquant), un homme respecté. Il l’était parce qu’il a voulu que cela soit ainsi, que cela soit vrai ! Ce livre, c’est l’histoire de comment il est devenu tout cela, comment il est devenu ce qu’il n’était pas ! L’histoire de Coleman Silk, c’est comment n’être que lui, de n’être que ce qu’il a choisi d’être, d’être celui qui lui plaît d’être.
Au début du roman, le jeune Coleman Silk n’était qu’un « coloured », étiqueté comme « noir », un noir avec une peau blanchâtre, un blanc-noir. Le livre de Roth raconte les étapes de cette conversion de « coloré » à « quelqu’un », d’une deuxième naissance en tant que « moi ». Mais comment devenir quelqu’un ? En le devenant, bien sûr !
Sortir du cocon et voler
Pour devenir « quelqu’un », il faut rompre et se débarrasser de tout ce qui fait obstacle. Et le plus grand obstacle, pour Coleman Silk, c’est l’attachement à son milieu et à sa famille. La volonté de son père se résumait à son désir qu’il fréquente l’Université Howard (la « Harvard noire ») et qu’il rejoigne par la suite l’élite noire, qu’il devienne comme eux, qu’il devienne « nous » au lieu du « je ». Toutefois, Coleman Silk découvre que :
« À Howard, il découvrit qu’il n’était pas nègre aux seuls yeux de Washington DC — comme si le choc ne suffisait pas, il découvrit qu’il était aussi un Noir. Et un Noir de Howard, qui plus est. Du jour au lendemain, le moi à l’état pur était entré dans un nous, un nous compact et abusif, or il ne voulait rien avoir à faire avec ce nous-là, ni aucun autre nous susceptible de l’opprimer dans l’avenir. On finit par quitter son foyer, berceau du nous, et tout ça pour trouver un autre chez nous ? Un ailleurs en tout point semblable, un substitut du nous premier ? (…..) Il était Coleman, le plus grand des grands pionniers du moi. » (9)
Tout se résume dans la phrase à la fin : être « moi », l’être en opposition, en révolte, contre le rôle que cette Harvard des noirs lui a assigné. Le choix entre l’ascension sociale et hiérarchique dans l’élite noire contre l’aventure humaine que ne s’accomplit que dans (et par) l’insécurité d’un « moi » trouvant son propre chemin. À Coleman Silk de faire le choix pour l’aventure et pour ce « moi » uniquement humain, et tant pis pour le reste.
Une grande partie du livre de Philip Roth se résume de ce fait à une description, à partir de Nathan Zuckerman, intercalé par les souvenirs de Coleman Silk, des étapes pour éclore, pour devenir « blanc », juif (et se marier avec une juive) et professeur en culture classique spécialisé dans l’antiquité grecque. Pour faire et bénéficier de la vie en tant qu’époux, citoyen, professeur, doyen, et surtout en individu ordinaire. Mais avec un prix : rupture totale et brutale, le reniement e sa famille et surtout de sa mère.
Existe-t-il de zombies dans le cours ?
Toute sa vie, sa carrière universitaire, ses amitiés (construites consciencieusement) croulent pourtant pour Coleman Silk. La vie qu’il avait si soigneusement développée comme étant la sienne tombe dans le désarroi absolu ! Il a voulu être « moi » et subitement il est devenu « celui » pour les autres ! Un « celui » avec un nom odieusement accolé sur son dos !
« Ce fut à peu près au milieu du second semestre où il avait recommencé d’enseigner à plein-temps que Coleman prononça le mot scélérat qui devait le pousser à rompre lui-même tout lien avec l’université — ce seul mot scélérat parmi des millions prononcés à voix haute pendant les années où il avait enseigné et administré, ce mot qui, selon lui, était la cause directe de la mort de sa femme.
La classe comptait quatorze étudiants. Les premiers cours, il avait fait l’appel pour retenir leurs noms. Comme au bout de cinq semaines il y avait encore deux noms qui demeuraient sans écho, Coleman avait ouvert le cours de la sixième en demandant : « Est-ce que quelqu’un connaît ces gens ? Ils existent vraiment, ou bien ce sont des zombies ? ». (10)
La version originale en langue anglaise utilise ici le mot « spook » au lieu du mot zombies. En langue ordinaire, le mot « spook » se comprend comme fantôme, apparition, spectre, une vision, une illusion, de même qu’un espion / agent de renseignement. Si Coleman Silk parlait comme un professeur helléniste ordinaire, il y a 100 % de chance qu’il s’interrogeait s’il n’était là qu’une « illusion », deux noms de trop qui se trouvaient là en surplus à la suite d’une faute bureaucratique quelconque. Au contraire, s’il utilisait et parlait en argot (en individu de la rue), qu’il utilisait les mots en vue d’insulter, calomnier, désigner les « noirs », des noirs qu’il n’avait jamais vus, donc, il ne pouvait savoir qu'ils l’étaient. Comment peut-on voir des fantômes ? Des fantômes absents d’un cours à l’Université ?
La beauté de l’accusation racialiste, c’est le pouvoir de supériorité, de suprématie, de primauté et du moralement et politiquement correct. C’est « righteousness » dans le sens d’une émotion qui incrime l’autrui d’être non-morale, fautive, corrompue, et bien sûr raciste et infectée par toutes les « phobies » que l’imaginaire orchestre. C’était un « tu es coupable », parce que nous voulons interpréter suivant notre a priori racialiste ! Bref, on a accolé sur Coleman Silk l’infamie d’être raciste, d’être une honte pour la communauté universitaire et pour l’Université.
Drôle de situation d’être « coloré », noir, et raciste à l’égard des noirs. S’agit-il d’une faute de blanchicité ? Coleman Silk a été rattrapé à la fin de sa vie par la réalité racialiste. Il n’était pas un individu, il était « blanc », même s’il ne l’était pas ! Il était ce que les racialistes ont voulu faire de lui ! Il était l’objet de la haine !
Lâcheté et soumission des universitaires
Forcé de quitter son poste à l’Université, Coleman Silk dégringole physiquement, moralement et surtout psychologiquement. Un moment fort du roman de Roth, c’est l’insistance sur la lâcheté et la poltronnerie de ses collègues et du milieu universitaire. Il décrit le milieu et les universitaires comme profondément pusillanimes, poltrons et craintifs. Et Roth vise bien ! C’est le cas ! Devant l’accusation d’avoir utilisé le mot « spook » pour des raisons supposément racistes, ses collègues reculent et se cachent, car ils ont peur, peur du mot, peur de la mob, peur de l’administration universitaire. Il vaut mieux ne rien dire, mieux faire comme l’autruche et se cacher la tête dans le sable.
Dans une rétrospective narrative, après la mort de Coleman Silk, Roth fait intervenir sa sœur, l’autre « coloré », ancienne enseignante, qui réfléchit sur l’affaire et le commente ainsi :
« Je crois que c’est bien la bourde la plus énorme jamais perpétrée dans un établissement d’études supérieures. On croirait plutôt que ça s’est passé dans un terreau d’ignorance. Persécuter un professeur d’université, quelles que soient sa personnalité et sa couleur, l’insulter, le déshonorer, le spolier de son autorité, de sa dignité, de son prestige, pour quelque chose d’aussi crétin, d’aussi trivial ! Je suis la fille de mon père, monsieur Zuckerman, la fille d’un père pointilleux sur le chapitre des mots ; or, au fil des jours, les mots que j’entends employer me paraissent de moins en moins décrire la réalité. D’après ce que vous me dites, tout est possible, aujourd’hui, dans une université. Il faut croire que les gens y ont oublié ce que c’est qu’enseigner ; il faut croire qu’on y joue plutôt une énorme farce. Chaque époque a ses autorités réactionnaires, et à (l’Université) Athena elles ont l’air de tenir le haut du pavé. Faut-il vraiment avoir si peur des mots qu’on emploie ? Qu’est donc devenu le premier amendement de la Constitution des États-Unis ? » (11)
Que dire de mieux sur la folie persécutrice ! Clairement une critique en règle du politiquement correct, de l’obscurantisme et du sectarisme. Un rappel que le bon sens vaut mieux que la fermeture de l’esprit.
Un des éléments les plus rafraîchissants et intéressants du livre de Philip Roth, c’est la description de la persécutrice de Coleman Silk. Delphine Roux, originaire de la France, féministe de l’extrême droite qui s’auto-estime très radicale, progressiste, antiraciste, etc. (12). La description que fait Roth de cette fine représentante de l’intellectocratisme est simplement épatante et montre, sans ambiguïté, qu’il connaît l’espèce.
Comment un personnage tel que Coleman pouvait-il exister ?
Après la mort de Coleman Silk, Philip Roth interroge les lecteurs. Dans le style des meilleurs romans policiers (à la façon d’Ellery Queen) où l’auteur sollicite les lecteurs à identifier le coupable, il pose la question :
« Comment un personnage tel que Coleman pouvait-il exister ? Quel homme était-il au juste ? L’idée qu’il se faisait de lui-même était-elle moins valable, plus valable que les idées que les autres se faisaient de ce qu’il aurait dû être ? Peut-on jamais savoir ces choses ? » (13)
Facile de répondre, il faut penser en bien de Coleman Silk. Il n’était que « quelqu’un », un « homme », il n’était rien que lui-même, il était ordinaire et pareil (presque) à tout le monde. Il avait fait le choix de vivre en tant que « moi » et il avait réussi. Si tout s'était passé comme prévu, il aurait pu mourir ainsi. Pourtant, comme pour l’Œdipe, le destin (ou encore la stupidité de notre époque) a fait intervenir un « spook » (spectre) dans sa vie.
Peut-on reprocher à un individu de vouloir vivre sa vie à sa façon, sur des prémisses et selon des références qu’il choisit pour lui-même ? Peut-on blâmer l’individu qui ne souhaite qu'être lui-même ? Que penser des gens qui souhaitent jeter des pierres en prétextant qu’il (Coleman Silk) a manqué à une obligation (supposé) de l’authenticité, de l’identité, de racialisme, et d’autres concepts à la mode ? Ils ont tort !
Derniers mots
Notons que Philip Roth ne mentionne pas le « passing » dans son roman (14), la tradition états-unienne de se faire passer comme « non coloré », comme non-noir. La tradition témoigne, par exemple, de la façon dont les quarterons, les quinterons, les octorérons, etc., se sont fondu dans la population en général (15). Mais tout cela est en soi banal, des individus de tout pays et de toute culture ont agi de la même façon. C’est comme quitter son pays d’origine pour s’installer dans un autre, avec une nouvelle narration, un nouveau nom, une nouvelle psychologie, pour mieux être « moi ». Ils et elles ont laissé tomber la poussière de leurs épaules pour renaître, prêts à goûter ce qu’une nouvelle aventure permet de réaliser. Coleman Silk n’a pas fait autre chose, il l'a seulement fait dans son propre pays.
N’ajoutant rien de plus sur l'histoire de Coleman Silk et sur l’injustice qu’il a subie. Philip Roth nous a légué un roman époustouflant, magnifique et de qualité, en racontant une histoire sur l’injustice, la délation, la mesquinerie et le wokisme. C'est un livre admirable qui démontre comment détruire un individu, comment le traîner dans la boue, comment le lapider en public. Tout pour détruire, blesser et pour montrer que l’autrui c’est l’enfer, l’ennemi et le mal.
En dernier lieu, observons que Philip Roth se réfère à Nathaniel Hawthorne et son roman La Lettre écarlate (1850) (16) qui se penche sur la chasse aux sorciers au village de Salem (aujourd’hui Danvers) en 1692 – 1693. Son livre sur Coleman Silk décrit une version contemporaine de chasses aux sorciers. La folie du moralement et politiquement correct de jadis se compare avec la haine organisée par le politiquement et moralement correct contemporain.
NOTES
1. Philip Roth, La tache, traduit de l’américain par Josée Kamoun, Paris, Gallimard, 2002; collection Folio no 4000, 2021. Titre original : The Human Stain, 2000 (La tache humaine). Le livre a fait l’objet d’une version cinématographique en 2003, avec le même titre que le livre The Human Stain. Les acteurs principaux sont Anthony Hopkins, Nicole Kidman, Gary Sinise, et Ed Harris. Dans une lettre ouverte : « An Open Letter to Wikipedia », The New Yorker, 6 septembre 2012, (disponible sur la Toile), l’auteur révèle la source factuelle qu’a inspiré son roman.
2. L’alter ego. Nathan Zuckerman, est le témoin et le narrateur de Philip Roth dans : Pastorale américaine, (1997) 1999, J'ai épousé un communiste (1998) 2000, et La Tache (2000) 2002.
3. Philip Roth, La tache, op. cit. p 201 – 207.
4. Richard A. Posner, The Investigation, Impeachment, and Trial of President Clinton, Cambridge (Ma), Harvard University Press, 1999.
5. Philip Roth, La tache, op. cit., p 14.
6. Sophocle cité dans Philipe Roth, La tache, op. cit. page 9 (épithète). Compare Sophocle, Théâtre complet de Sophocle, Paris, Flammarion, coll. G-F no 18, p. 107 qui nous donne cette version; « Œdipe : Par quelle purification? De quelle espèce est la souillure? Créon : Il faut bannir les assassins, ou racheter le meurtre par le meurtre, car c’est du sang versé qui met la fièvre dans la ville ».
7. Bjarne Melkevik, « Innocence, destin et culpabilité : De l’Œdipe Roi au droit », dans Revue de l’Institut de criminologie de Paris, no 4 (2003-2004), intitulé « La présomption d’Innocence », Paris, Éditions ESKA, 2004, p. 13-24.
8. Philip Roth, La tache, op. cit., p 15.
9. Philip Roth, La tache, op. cit., 151.
10. Philip Roth, La tache, op. cit. p 18.
11. Philip Roth, La tache, op. cit., p 452 et 453.
12. Philip Roth, La tache, op. cit., p 251 – 273.
13. Philip Roth, La tache, op. cit., p 444.
14. C’est aujourd’hui un genre littéraire. Le Meilleur, c’est Sinclair Lewis, Kingsblood Royal, New York, Random House, 1947. Traduction français, idem, De sang royal, Paris, Flammarion, 1948 (1968; 1992). Sinclair Lewis a eu le Prix Nobel de littérature en 1930.
15. Pascal Mbongo, Blancs….mais Noirs, l’histoire d’une « mascarade raciale », Paris, Éditions Jourdan, 2018.
16. Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate (neuf traductions différentes existent en français). Le titre original était : The Scarlet Letter (1850). Philip Roth, La tache, op. cit, page 13.
23 mai 2023