par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
La liberté universitaire est aujourd’hui en état de siège. Les ennemis de la liberté universitaire ne sont pas en dehors des athenæums, ils sont à présent sur le campus, à l’intérieur. Ils, les ennemis de la liberté, n’aiment pas la critique d’opinions dissidentes, de recherches solides et objectives, de la science ou encore de la méthodologie scientifique. Les ennemis de la liberté aiment le contraire : l’anti-science, la déconstruction, le constructivisme, l’idéologie, et les discours qui régiment le politiquement et moralement correct. L’affaire Peter Boghossian du 8 septembre 2021 nous informe amplement sur le maccarthysme à l’Université, sur l’intolérance et le harcèlement, sur la débâcle universitaire, sur l’idéologie comme une arme contre la science, l’honnêteté et la liberté universitaire.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Ce n’est que des poètes que nous attendons la vérité, affirmait Hannah Arendt qui a écrit 74 poèmes. Elle nous lègue cet héritage poétique. Les philosophes qui écrivent de la poésie n'ont rien d'extraordinaire. Les journalistes, charpentiers, bûcherons, croque-morts, juristes, etc., font pareils. C’est une façon de s’exprimer, autant que c’est une voix poétique qui prend son envol. Quelques fois, c’est excellent; souvent, c’est le contraire. Entre les deux se situent les poèmes d’Hannah Arendt dont nous jugeons bien faits, très intéressants, et que nous rapprochons, modestement, à sa philosophie.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Nous voulons penser avec Leonard Cohen, penser ce à quoi ses poèmes nous font penser, penser ce que ses poèmes nous inspirent à penser, ce vers quoi ses poèmes nous déplacent intellectuellement.
Quand Leonard Cohen chante qu’il « y a une fissure [crack – ouverture] en toute chose, c'est ainsi qu'entre la lumière » (1). Nous voulons nous fier à sa parole pour aller plus loin qu’une appréciation seule de son poème, pour appuyer qu’un poème s’apprécie pile et face (et vice-versa). Nous voulons penser le pile et face de trois de ses poèmes, montrer que pour toute chose dans la vie rien n'est jamais absolu (soit tout noir, soit tout blanc), montrer qu’un poème de Cohen peut en dissimuler un autre, tout différent, qui l’accompagne.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Rendons hommage au feu philosophe français Jacques Bouveresse, 20 août 1940 – 9 mai 2021 (1). Notre article honore la mémoire de ce résistant philosophique, incite à lire ses multiples contributions à la philosophie (et à la culture) et recommande l’étude de deux de ses livres.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
La lecture nous avait fortement impressionnés, personne ne ferme le livre de Shichirō Fukazawa, « Étude à propos des chansons de Narayama » (1) - également connue comme « Narayama » ou « La Ballade de Narayama » -, sans faire de réflexions sur l’humain, les coutumes et l’angoisse devant la faim. Le livre de Shichirō Fukazawa est en effet hautement émotionnel, il peut même se révéler une épreuve psychologique pour le lecteur sensible. C’est surtout une réussite littéraire, un livre magnifique et unique, un chef-d’œuvre. Nous voulons l’analyser quant à cette réputation littéraire en insistant et en réfléchissant sur son sens culturel et à sa portée anthropologique.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Hégésias (Ἡγησίας), dit Peisithanatos (Πεισιθάνατος, "Celui qui pousse à la mort") Nous sommes loin d’avoir fini avec l’étude de la doctrine de Hégésias de Cyrène (290 av. J.-C. – date de mort inconnue). Notre précédente chronique, « "Celui qui pousse à la mort ", Peisithanatos, et notre ère euthanasique » (1), mérite une suite. À partir du paradigme que le bonheur c’est d’être mort (ou de ne pas être né), l’hégésianisme se révèle en effet, en apparence, en lien avec la philosophie bouddhiste (de l’origine). Par la suite, nous examinerons ces liens, ces parallélismes ou concordances, supposées, et nous évaluerons l’hégésianisme dans ses interactions avec, ou simplement dans la lumière, de cette courante philosophique.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Dans le concept des « droits de l’Homme », nous trouvons l’humain et l’humanité. C’est la valorisation anthropologique de l’individu qui accompagne ce système de privilèges politique, moral et (partiellement) législatif, et que représente, dans une perspective historique, l'aspect révolutionnaire. L’objectif de notre article, c’est de réfléchir sur l’individu ayant obtenu un privilège propre (droits) au fait d’être l’Humain.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
L’écrivain américain Philip Roth (1933 – 2018) a été sur la liste des candidats pour le prix Nobel de la littérature jusqu’à la fin de ses jours ! Il méritait un tel prix, mais il ne l’a pas eu ! C’était comme entré au Ciel, « il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus ». Le livre « La tache » (1), auquel nous nous intéressons et que nous analyserons par la suite, résume amplement l’autorité et l’estime littéraire qu’a gagnée Philip Roth. À la lecture du livre, nous réfléchissons sur les ravages du politiquement correct, sur l’identité et l’antiracisme raciste, sur la fermeture de l’esprit critique dans le monde universitaire, sur la pensée réactionnaire, sur les blocages et les interdits culturels qui s’érigent autour de nous. En somme, il s’agit de s’interroger sur la façon donc la bêtise détruit aujourd’hui un individu.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Fin 2022, je me suis trouvé ambassadeur pour la promotion de l’exposition « À l’index ! Regards sur la censure littéraire au Québec » lors de son passage à l’Université Laval (1). L’exposition, comme l’intitulé l’indique, retrace l'histoire de la censure littéraire au Québec de 1625 à 2022. Le plus important pour moi ne fut toutefois pas l’histoire, mais l’avertissement sous-jacent, à savoir que nous n’en avons pas fini avec la censure. Que les forces obscurantistes, de gauche ou de droite, qui n’aiment pas notre liberté de penser ni la liberté de création et de publication, sont toujours avec nous, toujours en œuvre, toujours en train de faire du mal.
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par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca ®
Pour Ronald M. Dworkin, la vertu souveraine est « l’égalité ». Mais où se trouve cette vertu? Bien entendu, elle se découvre autant dans le monde si platonicien des idées que dans la réalité constitutive d’une société bien ordonnée et qui respecte les individus. Elle se retrouve surtout en tant qu’obligation de faire triompher cette vertu par des stratégies d’ingénierie politiques, juridiques, sociales et économiques. Ainsi se résume l’ouvrage « La vertu souveraine » (1) de Ronald Dworkin qui fera l’objet de nos réflexions critiques.
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