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La Chronique de Bjarne Melkevik
Par Bjarne Melkevik
Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec
Bjarne Melkevik, docteur ès droit de Paris II, professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval (Québec), est un auteur prolifique dans le domaine de la philosophie du droit, de l’épistémologie et de méthodologie juridique. Ses plus récentes publications incluent Horizons de la philosophie du droit (1998 et 2004), Réflexions sur la philosophie du droit (2000), Rawls ou Habermas. Une question de philosophie du droit et Considérations juridico-philosophiques (2005). Dans le domaine de la tolérance, il a notamment publié l’ouvrage «Tolérance et modernité juridique » (2006). Dr Bjarne Melkevik est membre du Conseil de direction de Tolerance.ca.
Articles de cette chronique
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Hégésias (Ἡγησίας), dit Peisithanatos (Πεισιθάνατος, "Celui qui pousse à la mort")
Nous sommes loin d’avoir fini avec l’étude de la doctrine de Hégésias de Cyrène (290 av. J.-C. – date de mort inconnue).  Notre précédente chronique, « "Celui qui pousse à la mort ", Peisithanatos, et notre ère euthanasique » (1), mérite une suite.  À partir du paradigme que le bonheur c’est d’être mort (ou de ne pas être né), l’hégésianisme se révèle en effet, en apparence, en lien avec la philosophie bouddhiste (de l’origine).  Par la suite, nous examinerons ces liens, ces parallélismes ou concordances, supposées, et nous évaluerons l’hégésianisme dans ses interactions avec, ou simplement dans la lumière, de cette courante philosophique. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Dans le concept des « droits de l’Homme », nous trouvons l’humain et l’humanité. C’est la valorisation anthropologique de l’individu qui accompagne ce système de privilèges politique, moral et (partiellement) législatif, et que représente, dans une perspective historique, l'aspect révolutionnaire. L’objectif de notre article, c’est de réfléchir sur l’individu ayant obtenu un privilège propre (droits) au fait d’être l’Humain. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
L’écrivain américain Philip Roth (1933 – 2018) a été sur la liste des candidats pour le prix Nobel de la littérature jusqu’à la fin de ses jours ! Il méritait un tel prix, mais il ne l’a pas eu ! C’était comme entré au Ciel, « il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus ». Le livre « La tache » (1), auquel nous nous intéressons et que nous analyserons par la suite, résume amplement l’autorité et l’estime littéraire qu’a gagnée Philip Roth. À la lecture du livre, nous réfléchissons sur les ravages du politiquement correct, sur l’identité et l’antiracisme raciste, sur la fermeture de l’esprit critique dans le monde universitaire, sur la pensée réactionnaire, sur les blocages et les interdits culturels qui s’érigent autour de nous. En somme, il s’agit de s’interroger sur la façon donc la bêtise détruit aujourd’hui un individu. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Fin 2022, je me suis trouvé ambassadeur pour la promotion de l’exposition « À l’index ! Regards sur la censure littéraire au Québec » lors de son passage à l’Université Laval (1). L’exposition, comme l’intitulé l’indique, retrace l'histoire de la censure littéraire au Québec de 1625 à 2022. Le plus important pour moi ne fut toutefois pas l’histoire, mais l’avertissement sous-jacent, à savoir que nous n’en avons pas fini avec la censure. Que les forces obscurantistes, de gauche ou de droite, qui n’aiment pas notre liberté de penser ni la liberté de création et de publication, sont toujours avec nous, toujours en œuvre, toujours en train de faire du mal. (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Pour Ronald M. Dworkin, la vertu souveraine est « l’égalité ». Mais où se trouve cette vertu? Bien entendu, elle se découvre autant dans le monde si platonicien des idées que dans la réalité constitutive d’une société bien ordonnée et qui respecte les individus. Elle se retrouve surtout en tant qu’obligation de faire triompher cette vertu par des stratégies d’ingénierie politiques, juridiques, sociales et économiques. Ainsi se résume l’ouvrage « La vertu souveraine » (1) de Ronald Dworkin qui fera l’objet de nos réflexions critiques.

  (Texte intégral)

par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Il fut renommé Peisithanatos (Πεισιθάνατος) "Celui qui pousse à la mort". La légende atteste que quand Hégésias de Cyrène (né 290 av. J.-C.; date de mort inconnue) enseignait à Alexandrie, à ses étudiants de se donner la mort, les uns après les autres, convaincus que la vie ne valait rien, que la mort était préférable, qu’il valait mieux sortir au plus vite de cette galère qu’on appelle « vie ». La force de persuasion (et de séduction) du philosophe, de même que son art oratoire, devait être hors pair, extraordinaire. S’ajoute qu’il lui fut interdit d’enseigner et que c’est dans son Cyrène natal (car il fut expulsé d’Alexandrie) qu'il mourra.   (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Inscription sur le mur : Le vrai sens de la liberté, c'est le droit de dire ce que les gens ne veulent pas entendre (trad. libre). 
Aujourd’hui, nous avons un besoin criant de George Orwell. Nous avons besoin de lui en tant qu’adversaire résolu de la double pensée, de la novlangue, de « la police de la pensée », du « crime de la pensée » et tant d’autres vices qui déshonorent notre contemporanéité. Quand l’esprit totalitaire se répand, quand l’individu totalitaire s’enrage et s’organise en lyncheurs, c’est normal de s’opposer et de faire barrière !

  (Texte intégral)

par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Cet essai ne se veut guère plus qu’une réflexion « sur le vif » au sujet du 11 septembre 2001 et des meurtres en masse qui ont lieu ce jour-là. C’est une réflexion philosophique sentant encore, littéralement parlant, le feu (et la fumée) de la catastrophe, ou simplement qui ressent, comme écho, les cris des innocents massacrés. Nos réflexions se concentrent sur « la terreur, le monde et l’homme », car ce sont effectivement de tels topoi qui se sont imposés à notre esprit ce jour-là (et les jours qui l’ont suivi).   (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Erostrate mit le feu au temple d’Artémis à Ephèse, considéré comme l’une des sept merveilles du monde. Il expliqua son acte par sa volonté de devenir célèbre.
Son nom brille toujours! Facile à prévoir que son nom vivra pour l’éternité! Érostrate a tout fait pour que cela soit le cas. Aujourd’hui son nom est fameux, c’est un adage, un nec plus ultra qu’attire dans une contemporanéité où tout le monde (sic!) a envie « d’être fameux comme Érostrate ». C’est ce à quoi aspirent aujourd’hui nos élites artistiques, contre-cultures, postmodernes, universitaires, « wokes » et pareils, quoique dans une proportion plus mesurée (dans la démesure) que ce que vise qu’implique le fanatique, le terroriste, le meurtrier en masse. Personne et rien n’arrivera à les convaincre qu’ils méritent moins qu’Érostrate, d’être fameux comme lui! (Texte intégral)
par Bjarne Melkevik, Professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec, membre de Tolerance.ca®
Le terrorisme et la terreur n’ont guère besoin de définition et de concept. Au-delà de toute intellectualisation, le terrorisme se résume le plus clairement possible dans le simple fait de terroriser, de terroriser ceux qui s’opposent au terrorisme, de terroriser ceux qui ne se plient pas, de terroriser ceux qui pensent et agissent en liberté et en égalité. Ceux qui cherche à célébrer un concept du terrorisme abstrait et philosophique ne font guère d’autre qu’égarer l’esprit, de s’affirmer « idiot utile », d’anesthésier leurs consciences et de fermer leurs yeux. À l’égard des cris des autres, des cris de tous ceux qui ne comptent plus pour eux, le concept de terrorisme n’a tout simplement pas de valeur. Contre le « ponce-pilatisme » contemporaine, il faut penser. (Texte intégral)
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