Michèle Audette est née en 1971 à Wabush. Elle est mère de cinq enfants. Elle a été la présidente de Femmes autochtones du Québec, puis de Femmes autochtones du Canada. Elle a également occupé entre 2004 et 2008 le poste de sous-ministre associée au ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration du gouvernement du Québec. Elle était alors chargée du Secrétariat à la condition féminine. C’est la candidate libérale dans la circonscription Terrebonne où elle affronte, entre autres, le candidat conservateur Michel Surprenant. Nous nous sommes entretenu avec elle à propos de sa candidature à l’élection fédérale du 19 octobre prochain. Entrevue réalisée par Aziz Enhaili pour Tolerance.ca®.
Tolerance.ca: Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter aux élections fédérales de cette année?
Michèle Audette: Premièrement, ce qui m’a poussé à me lancer en politique fédérale, c’est d’essayer de faire en sorte que le Canada fasse un choix intelligent lors de ces élections et donc de changer de gouvernement. Deuxièmement, je veux m’assurer qu’on améliore les relations entre les peuples autochtones et les Canadiennes et Canadiens. C’est ce que je retrouve avec M. Trudeau et son équipe et j’ajouterais aussi que je suis animée par la politique en général.
Toute la question des femmes assassinées ou portée disparues fait partie des priorités que je prône depuis toujours et j’ai notamment décidé de faire le saut dans l’arène partisane pour défendre ce dossier.
Tolerance.ca: Pourquoi avez-vous choisi de le faire sous la bannière du PLC et non d’un autre parti?
Michèle Audette: Est-ce que le Parti libéral apporte de bonnes choses pour les communautés autochtones? Ma réponse est claire, c’est oui!
Premièrement, en tant qu’individu, que citoyenne et en tant que femme, l’appartenance à un parti politique est un choix personnel et c’est la même chose pour tous les autres candidats à travers le Canada.
Il y a toujours eu une belle collaboration entre le PLC et les peuples autochtones comme avec l’Accord de Kelowna, par exemple. Avant, c’était avec notre ancien Premier ministre, M. Paul Martin, et maintenant c’est avec l’approche de l’équipe Trudeau qui propose un partenariat unique qui veut revoir nos relations avec les Premières nations et qui veut s’assurer qu’il y ait un réinvestissement massif en matière d’éducation et d’emploi, de langue et de culture.
Alors, il y a beaucoup d’éléments dans le PLC qui font que j’y adhère et j’aime y participer!
Au PLC, c’est aussi une histoire de cohérence. Je vous parlais de M. Martin et il est un bel exemple à ce propos. Une fois qu’il a quitté la politique, il a créé une fondation pour venir en aide aux peuples autochtones et c’est le seul ancien Premier ministre qui a fait ça après avoir quitté la vie politique active. Cela démontre le sérieux accordé à cet enjeu par le Parti libéral du Canada et je sais que M. Trudeau s’entoure de personnes compétentes pour créer les meilleures politiques possibles.
Tolerance.ca: Pourquoi voter pour Michele Audette et non pour un des autres candidats dans Terrebonne?
Michèle Audette: Ah, j’aime la question! Pourquoi Michèle Audette à Terrebonne? Parce que Terrebonne mérite une députée passionnée et dynamique, mais surtout proche des gens! De par mon expérience politique, communautaire et sociale, j’assurerais une voix forte à Ottawa, ça c’est clair et ce, avec la collaboration de tous les gens à Terrebonne. On parle ici du milieu communautaire, des gens d’affaires et de la Ville, pour le secteur municipal. La circonscription de Terrebonne mérite vraiment que tout le monde travaille ensemble.
Ce qui me distingue des autres candidats, c’est que je peux mener en même temps plusieurs enjeux et dossiers notamment la place des femmes, l’importance des familles et des enfants ainsi que l’équilibre entre l’environnement et l’économie. Cela, je le dois à mon expérience politique.
Tolerance.ca: Quel est le principal enjeu que vous vous engagez à défendre en cas d’élection le 19 octobre prochain?
Michèle Audette: À Terrebonne, je vais défendre les investissements dans les infrastructures sociales et donc dans les logements sociaux. C’est vraiment une priorité pour la région.
Tolerance.ca: En cas de votre élection, à quoi mesureriez-vous votre succès à la fin du mandat?
Michèle Audette: Deux choses, au niveau national. Il est très important de mettre en œuvre l’enquête nationale pour les femmes assassinées ou portées disparues pour comprendre cet enjeu qui est global.
Et, au niveau local, si je suis élue, je souhaite créer une table de concertation qui réunit tous les milieux (affaires, communautaires, social, politique) afin de pouvoir défendre les réels intérêts de ma circonscription!
Entrevue réalisée par Aziz Enhaili pour Tolerance.ca®.
14 octobre 2015