Québec, le 20 octobre 2025 – L’ensemble des partis de l’opposition joignent leurs voix à un groupe de 52 psychiatres du CIUSSS Capitale-Nationale qui dénoncent les coupures budgétaires récentes faites par Santé Québec, contraignant le réseau à réduire les services offerts en santé mentale dans la Capitale.
Depuis mars dernier, ce sont trois ressources qui ont annoncé leur fermeture à la suite des compressions budgétaires imposées par Santé Québec au CIUSSS de la Capitale-Nationale. Après le 388 qui intervenait auprès de jeunes psychotiques, ce sont maintenant l’hôpital de jour du Faubourg St-Jean et celui pour les troubles anxieux et les troubles de l’humeur qui sont contraints de mettre fin à leurs activités cet automne.
Par le biais d’une lettre rédigée à l’intention du ministre Christian Dubé et de l’agence Santé Québec, 52 psychiatres du CIUSSS de la Capitale-Nationale critiquent les fermetures ainsi que le discours du gouvernement et de Santé Québec à l’effet que les coupures n’auront aucun impact sur les services. « Plusieurs services ont été déjà été coupés dans notre CIUSSS, de façon parfois brutale, sans offre de service pour les remplacer. Nous en voyons déjà les impacts sur le terrain. » dénoncent-ils.
Ces médecins s’inquiètent de la qualité et de l’humanité des soins prodigués aux patients dans la manière dont l’austérité budgétaire est appliquée. « La façon dont Santé Québec définit la performance et s’en sert pour guider les coupures est très problématique. Le calcul de « performance » est basé sur la quantité de services qui peut être donné au plus bas coût possible. La qualité des soins donnés n’est aucunement prise en compte. » ajoute le groupe de psychiatres.
Le député solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti, était présent en point de presse pour soutenir les médecins : « Le gouvernement pense que ces coupures vont nous faire sauver de l’argent, mais c’est faux. Réduire l’offre de soins et offrir des traitements superficiels, ça va nous coûter plus cher. D’un côté, les psychiatres veulent donner des traitements efficaces, humains et durables, tandis que Santé Québec n’est préoccupée que par ses statistiques biaisées. Il y a une perte de services à Québec, une perte de diversité des types de traitements et une perte de dignité pour les personnes qui souffrent. C’est inacceptable. »
« Chaque ressource en santé mentale qui ferme dans la Capitale-Nationale, c’est une porte qui se ferme pour quelqu’un qui cherche de l’aide. Le gouvernement caquiste et Santé Québec doivent cesser leurs coupures dans les services de santé mentale. Ces fermetures ne feront qu’augmenter les listes d’attente et engorgeront nos hôpitaux. Nous avons le devoir collectif de maintenir ces services ouverts et accessibles. » a déclaré par courriel Mme Elisabeth Prass, députée de D’Arcy-McGee et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux.
Ces psychiatres demandent à Santé Québec de revoir sa définition de la performance afin d’y inclure des marqueurs de qualité et de continuité des soins, et de s’engager dans le maintien et l’amélioration des services publics en santé mentale.
Les signataires de la lettre invitent les médias à lire et diffuser leur lettre ci-jointe détaillant leur position.
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