
L’administration Obama qualifie d’anti-américain le projet d’une église protestante de Floride de brûler le Coran à l’occasion de l’anniversaire des attentats du 11 septembre.
Elle reconnaît que le groupe évangélique de Floride qui projette de brûler un exemplaire du Coran le 11 septembre a le droit de le faire. Un droit garanti par la constitution américaine, tout comme certains manifestants contre la guerre avaient eu le droit de brûler le drapeau américain lors de manifestations dans le passé.
Néanmoins, la Maison Blanche espère que le groupe reviendra sur sa décision et trouvera un autre moyen de commémorer cette journée, étant donné qu’un tel acte pourrait susciter des manifestations anti-américaines et peut-être même des violences à l’étranger.
« Nous croyons qu’il s’agit la d’actes provocateurs, irrévérencieux, intolérants, qui sèment la discorde et nous sommes conscients qu'un certain nombre de personnes se sont exprimées et ont rejeté ce que ce pasteur et cette communauté ont proposé » a déclaré le porte parole du département d’Etat Philip J. Crowley. « Nous aimerions voir plus d'Américains se lever et dire que c'est contraire a nos valeurs américaines, et qu’en fait ces actions elles-mêmes ne sont pas américaines » a-t-il ajouté.
Pour sa part, le commandant des forces internationales en Afghanistan, le général David Petraeus, a averti que brûler le coran pourrait exacerber l’extrémisme musulman dans le cas notamment des Taliban qui pourraient s’en servir à des fins de propagande.
Le pasteur de Floride, Terry Jones, qui dirige le "Dove World Outreach Center" ("Centre Colombe pour aider le monde"), a dit qu’il prend au sérieux ces avertissements. Mais il a ajouté que lui-même et ses fidèles sont décidés à mener à terme leur projet. C’est à l’administration, a-t-il dit, de mettre en garde les musulmans à l’étranger contre tout acte de représailles.
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mercredi 8 septembre 2010