
J’ai connu le fondateur du Festival des films du monde (FFM), Serge Losique, lorsque j’étais étudiant à l’université Sir George Williams au début des années soixante-dix. J’étais en ce temps-là passionné de cinéma au point de vouloir y faire carrière. C’est d’ailleurs grâce à son coup de pouce que j’ai pu travailler dans le milieu du cinéma pendant un an ou deux avant de me décider de faire carrière dans un autre domaine.
Losique est un personnage généreux, génial mais difficile qui a certes fait des jaloux. Mais il a réussi à créer le FFM en s’y donnant corps et âme depuis presque une quarantaine d’années. Grace à lui aujourd’hui, Montréal possède un festival international du film dont la réputation n’est plus à faire.
À part l’excellente chronique de Nathalie Petrowski d’il y a deux semaines, où est l’estime et la gratitude des gens du milieu culturel et artistique québécois qui sont venus à la défense de Serge Losique ces jours-ci?
Comment expliquer cette indifférence et ce mépris? Où est l’indignation publique? Où sont les cinéphiles qui bon an, mal an sont attirés et se réunissent au mois d’aout pour voir les films provenant du monde entier et que Losique présente à son festival ?
Il est honteux que la ville de Montréal ainsi que les technocrates de Teléfilm et de la sodeq conjuguent leurs efforts pour couper les vivres à ce festival pour le faire disparaitre. Pourquoi ces trois principaux bailleurs de fonds publics s’acharnent-ils à refuser d’accorder une subvention à cet évènement estival d’importance? Que fait le maire Coderre pour aider ce festival à poursuivre ses activités?
C’est le temps de créer un comité de défense du Festival des films du monde.
Site du FFM : http://www.ffm-montreal.org/
25 juillet 2014