Tolerance.ca
Directeur / Éditeur: Victor Teboul, Ph.D.
Regard sur nous et ouverture sur le monde
Indépendant et neutre par rapport à toute orientation politique ou religieuse, Tolerance.ca® vise à promouvoir les grands principes démocratiques sur lesquels repose la tolérance.

La tuerie au Collège Dawson : rencontre avec les secouristes

par
journaliste
Jean-Marie Dufresne et son collègue Patrice Grenier dispensaient ce mercredi 13 septembre des cours de premiers soins et de réanimation cardio-vasculaire aux employés du Collège des médecins; ils étaient en train de prendre le repas du midi à la Plaza Alexis-Nihon, situé tout près du Collège Dawson, lorsqu’ils ont observé le torrent d’étudiants courant se réfugier à l’intérieur. Ils décident alors d’agir et se précipitent sur les lieux pour se rendre compte qu’il y avait déjà deux blessés par balles étendus sur la chaussée. 


Deux policiers en uniforme, déjà présents sur les lieux pour un autre délit, se précipitent à l’intérieur du collège et un policier en civil assure la sécurité des secouristes pendant que ces derniers prodiguent les premiers soins à deux victimes de blessures par balles dont un homme la tête ensanglantée et une femme qui avait une balle logée dans le bassin.

Ce n’est qu’une dizaine de minutes après leur arrivée que furent apportées les civières pour évacuer les deux blessés; évacuation effectuée par des policiers, car les ambulanciers ne peuvent se rendre sur des scènes de crime qui ne sont pas encore sécurisées.

Le travail de Jean-Marie Dufresne et celui de Patrice Grenier n’était pas terminé pour autant : Jean-Marie se devait de continuer à contenir la grave hémorragie de la victime du traumatisme crânien jusqu’au transfert de cette dernière aux ambulanciers, tandis que Patrice repartait de plus belle prodiguer les premiers soins à deux nouvelles victimes évacuées du collège par des amis.

Monsieur Dufresne est un ambulancier et technicien paramédical en congé parental, étant un nouveau père d’une petite fille de trois semaines, quant à monsieur Grenier, il est un premier répondant qu’on retrouve plus fréquemment dans des endroits plus éloignés où les services ambulanciers prendront beaucoup plus de temps à arriver. 


Les détails de l’article que vous venez de lire ne sont pas là pour vous épater comme dans un épisode de téléréalité, ils sont plutôt là pour vous faire comprendre ce que doivent vivre ces gens qui sauvent des vies à titre de bon samaritain et souvent au détriment de leur santé émotionnelle. Pour une bonne majorité d’entre nous le carnage de Dawson ne sera qu’un mauvais souvenir d’ici peu, mais pour ces bénévoles de l’ombre qu’en sera-t-il ? Et quel genre de soutien la société prévoit-elle pour les aider en cas de besoin ? Les soldats qui reviennent du front avec l’âme toute déchirée doivent souvent mendier l’aide dont ils ont besoin, imaginons alors la situation que doivent vivre ces bénévoles, particulièrement s’il sont appelés à vivre un traumatisme psychologique, qui se manifeste, dans certains cas, quelque temps après les événements.

Photos Guy Labissonnière.


Cet article fait partie d'une série sur la diversité des valeurs et des croyances religieuses dans les milieux collégial et universitaire réalisée grâce à la contribution financière de :




*
Des étudiants du Collège Dawson. Sarah Teman, 18 ans, étudiante en sciences sociales, Kate Shumskaya, 18 ans, étudiante en design intérieur Samantha Tauby, 17 ans, étudiante  en cinéma et communications, et Jeremy Murray, 18 ans, étudiant en sciences sociales.

Les jeunes étudiants du Collège Dawson étaient en train de déposer des gerbes de fleurs et allumer des chandelles pour souligner leur chagrin face à un de leur amis blessé lors de la fusillade. Jeremy, qui était tout près du carnage, a entendu des rafales et des coups de feux qui ont duré, selon sa perception du moment, au moins 30 secondes. Il a aussi vu son ami qui était blessé à l’abdomen et qu’on transportait hors du collège. 


 



**
Jean-Marie Dufresne, ambulancier et technicien paramédical.





*** Groupe d’étudiantes de Dawson venues déposer des gerbes de fleurs en mémoire de leur amie personnelle qui fut assassinée lors du carnage.






Réagissez à cet article !

L'envoi de votre réaction est soumis aux règlements et conditions de Tolerance.ca®.
Votre nom :
Courriel
Titre :
Message :
Suivez-nous sur ...
Facebook Twitter