Mordecai Richler, le Québec et les Juifs
par
Victor TeboulPh.D., Université de Montréal, Directeur, Tolerance.ca
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Au Québec, plus de vingt après sa mort, Mordecai Richler continue encore de déranger. Alors qu’un film adapté de son roman, Barney’s version, a été accueilli favorablement par les critiques, et qu’on lui a consacré un nouveau documentaire et une biographie (en anglais, remarquez bien), une polémique a agité en 2010 les milieux culturels et municipaux montréalais. Une vieille garde nationaliste s’opposait à ce qu’on honore sa mémoire en donnant son nom à une artère dans le quartier du Plateau où il avait vécu prétextant que Richler avait fait injure à la nation québécoise en qualifiant les Canadiennes françaises de truies reproductrices.
Il est vrai que Richler n’était pas tendre dans ses écrits polémiques à l’égard du nationalisme québécois et en particulier à l’endroit de Groulx. Mais on l’a accusé, à tort, en déformant ses propos. Qu’a-t-il dit au juste ?

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* On aperçoit Richler, dans la photo ci-dessus, se référant à mon essai,
Mythe et images du Juif au Québec, dans le documentaire «Mordecai Richler, le Cosaque de la rue Saint-Urbain» (réalisé en 2010). Il était interviewé par la journaliste Madeleine Poulin sur l'antisémitisme et ses rapports avec le nationalisme québécois.