
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi 2 mars par une écrasante majorité une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". S'il y a eu un vote massif en faveur de la résolution une vingtaine de pays africains ont préféré s'abstenir, «à la grande surprise», de nombreux observateurs, lit-on dans un média français.
Est-ce vraiment aussi surprenant alors que la Russie s’implante de plus en plus dans ce continent ? 16 pays du continent africain se sont ainsi abstenus : l'Algérie, l'Angola, le Burundi, le Congo- Brazzaville, la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Soudan, le Soudan du Sud, l'Afrique du Sud, le Sénégal, la Tanzanie, l'Ouganda et le Zimbabwe et 8 pays africains n’ont pas pris part au vote : le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, Eswatini, l'Ethiopie, le Cameroun, le Maroc et le Togo.
Sur les 193 membres de l'Organisation, 141 pays ont approuvé le texte "exigeant que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine." Cinq s'y sont opposés : la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l'Erythrée et la Syrie. 35 se sont abstenus. L'abstention de la Chine, allié supposé de Moscou, a été remarquée
Le vote contre la Russie a été salué comme "historique" et accueilli par une salve d'applaudissements.
Après plus de deux jours d'interventions à la tribune de l'ONU, la résolution réclame à Moscou qu'il "retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires" d'Ukraine et "condamne la décision de la Russie d'accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires".
6 mars 2022