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Canada - Les unions conjugales interreligieuses sont en hausse

Ottawa - La diversité ethnique grandissante au Canada fait en sorte que les unions conjugales interreligieuses sont en hausse, bien que la grande majorité des couples soit toujours principalement constituée de partenaires d'une même grande confession religieuse, selon une nouvelle étude de Statistique Canada. 

Dans cette dernière, basée sur des données du recensement et publiées aujourd'hui dans la version en ligne de Tendances sociales canadiennes, on indique qu'en 1981, 15 % des personnes en couple formaient une union interreligieuse, soit par mariage ou par union de fait.

En 2001, la proportion de telles unions avait augmenté pour passer à 19 % des couples. Des 14,1 millions de Canadiens en couple, près de 2,7 millions avaient un partenaire d'un groupe religieux différent.

De façon peu surprenante, plus de la moitié de ces unions ont lieu entre catholiques et protestants, puisqu'il s'agit des deux groupes religieux réunissant le plus de personnes au Canada.

Les 1,3 million de personnes vivant dans une union catholique-protestante représentaient 9,6 % de toutes les personnes en couple en 2001, en hausse par rapport à 8,6 % en 1981.

Les unions entre catholiques et protestants n'étaient pas également réparties géographiquement. Au Québec, où 83 % de la population était catholique en 2001 et seulement 5 % était protestante, uniquement 2 % des catholiques en couple étaient mariés ou en union libre avec un protestant.

En Ontario, où il y avait un nombre presque égal de catholiques et de protestants, 18 % des catholiques étaient en union interreligieuse avec un protestant.

Cette étude a permis de constater que la probabilité d'une union interreligieuse dépend du lieu où l'on vit, de l'homogénéité de la collectivité où l'on vit, du niveau de la ferveur religieuse, de la mesure dans laquelle les traditions religieuses sont suivies et du temps écoulé depuis l'arrivée d'une personne au Canada.

Les personnes des collectivités où la religion était homogène et celles qui étaient très religieuses étaient moins susceptibles d'être en union interreligieuse. Il en était de même pour les immigrants et les personnes plus âgées.

Plusieurs immigrants ayant déclaré l'islam, le sikhisme et l'hindouisme comme étant leur religion sont arrivés au Canada entre 1991 et 2001.

Nouvellement arrivés, ils étaient proportionnellement plus nombreux à être fortement attachés aux traditions maritales de leur pays d'origine. En fait, pour ces trois confessions religieuses, les mariages interreligieux étaient moins probables en 2001 qu'en 1981.

Pour les musulmans, les unions interreligieuses les plus fréquentes étaient avec des catholiques, lesquelles représentaient 4 % des couples musulmans. Environ 71 % des couples musulmans vivaient à Toronto, à Montréal et à Vancouver.

Les bouddhistes étaient plus susceptibles que les sikhs, les musulmans et les hindous d'être en union interreligieuse.

L'étude a permis de constater que les unions interreligieuses sont plus fréquentes chez les individus juifs en couple. Environ 17 % d'entre eux formaient une telle union en 2001, soit près de deux fois plus que la proportion de 9 % enregistrée deux décennies plus tôt.
Source : statcan.ca -
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