Véronick Talbot's Column/Student contributor

Jean Charest voudrait « sensibiliser les élèves au phénomène de l’intégration »

(French version only)

By Véronick Talbot, contributor, hired in the various student projects of Tolerance.ca

Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, a annoncé qu’il pourrait s’inspirer d’un programme britannique interculturel, présentement expérimenté au pays de Galles, dans le but de permettre des échanges entre les nouveaux arrivants et les étudiants de plusieurs écoles en région. On recherche en fait un dialogue à deux sens entre des jeunes d’ici et d’ailleurs, afin de les familiariser avec le phénomène de l’immigration et faciliter l’intégration des nouveaux arrivants.

C’est dans le cadre d’une rencontre avec Trevor Phillips, président de la Commission britannique sur l’égalité et les droits de la personne, que Jean Charest a eu vent de ce programme. Rappelons que M. Phillips est un homme très controversé en son pays. Il avait ouvertement critiqué le multiculturalisme et le maire de Londres, Ken Livingston, avait exprimé des réserves à son endroit.

Lors de cette rencontre, l’homme d’affaires britannique a notamment parlé au premier ministre du Québec d’une expérience que la Grande-Bretagne fait dans les écoles du pays de Galles, où des immigrants d’origine haïtienne, par exemple, peuvent discuter avec des élèves britanniques de leur vie dans leur pays d’origine et de leurs attentes vis-à-vis des changements qu’ils vivent. « Des gens de différentes communautés culturelles se présentent (dans les écoles), disent qui ils sont, d’où ils viennent afin de sensibiliser les élèves au phénomène de l’intégration », a commenté Jean Charest sur le sujet. Néanmoins, il souligne qu’il s’agit d’une communication bidirectionnelle, c’est-à-dire que la discussion permet aussi à celui qui écoute de se familiariser avec les immigrants.

Le premier ministre québécois compte étudier de près cette expérience et les conséquences qu’elle pourrait avoir pour la société québécoise afin de vérifier s’il serait pertinent de la mettre en place. Jean Charest et Trevor Phillips ont aussi parlé d’autres sujets touchant l’immigration ainsi que de la parité entre les hommes et les femmes. D’ailleurs, sur ce point, M. Phillips s’est montré très intéressé par la nouvelle politique québécoise de gouvernance des sociétés d’État, qui a pour but d’assurer le respect de la parité homme-femme au sein des conseils d’administration d’ici quelques années. « Il a demandé plus d’informations là-dessus, car c’est novateur », a mentionné Jean Charest.

C’est grâce à la suggestion du haut-commissaire du Canada au Royaume-Uni, M.James R. Wright, que le premier ministre du Québec a rencontré M. Phillips.

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