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Le voyage de Stephen Harper en Inde : le nucléaire, une motivation de premier plan

(French version only)
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Ph D, M Ind, B Ed
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Lors du voyage de Stephen Harper en Inde, l’intérêt du nucléaire y a représenté une motivation de premier plan en ce qui concerne les retombées envisagées par cette industrie au Canada, notamment en Saskatchewan et à Port Hope en Ontario où est installée Cameco Corporation, une compagnie qui donne dans le nucléaire et qui est l’une des premières bénéficiaires dans le marché d’exportation de l’uranium.

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À part les quelque trente voitures et plus d’escorte qui l’ont accompagné de l’aéroport à son hôtel de Mumbai, on aurait dit, à l’arrivée du premier ministre Stephen Harper lors de son passage ici, du 16 au 18 novembre 2009, que le Canada ne susciterait pas trop de remous en Inde. Le premier ministre y était à son premier voyage où MM Jean Charest et Dalton McGuinty l’ont précédé avec peut être plus d’aise et de charisme bien qu’avec moins de pouvoir. Mais, de l’Inde et du Canada, il faut scruter les symboles et les icônes de chaque côté de ces deux pouvoirs pour comprendre à quel niveau opère le dialogue.

À en juger par son apparition sur le plateau du Reality Show bollyhoodien (1), Monsieur Harper n’entre visiblement pas dans une culture comme celle de l’Inde comme on entre dans son pantalon. Il n’a pas non plus trouvé grand-chose à dire lors de son premier discours, s’en remettant à du réchauffé: lutte contre le terrorisme, coopération dans le domaine nucléaire où il souhaite conclure une entente qui, selon le directeur de l’énergie atomique canadienne, achoppe sur des détails (2) et un traité (lequel traîne en négociation) garantissant la sécurité des investissements canadiens. Bien que, tout compte fait, l’intérêt du nucléaire y représente une motivation de premier plan en ce qui concerne les retombées envisagées par cette industrie au Canada, notamment en Saskatchewan et à Port Hope en Ontario où est installée Cameco Corporation, une compagnie qui donne dans le nucléaire et qui est l’une des premières bénéficiaires dans le marché d’exportation de l’uranium (3).

Mais monsieur Harper s’est réchauffé petit à petit après des débuts quelque peu chancelants. Outre son apparition au Reality Show où il a trébuché sur un podium à son entrée sur le plateau, monsieur Harper s’est en effet lancé à l’occasion de son discours de Mumbai dans un exercice de rhétorique de trop courte durée pour qu’on puisse en apprécier le goût: « Le tigre de l’Asie du Sud s’est réveillé, et le monde le regarde avec stupéfaction », a-t-il lancé devant une assistance de gens d’affaires (4). Selon le correspondant de la Canadian Press, il a ensuite récité sa leçon sur le partage des valeurs démocratiques des deux pays, les communautés indiennes vivant au Canada, l’histoire des deux pays, le Commonwealth, les représentants de la communauté indienne à la Chambre des Communes (qui faisaient d’ailleurs partie du voyage), et a tenté de calmer les critiques lui reprochant d’avoir tardé à reconnaître jusqu’à ce jour l’importance de l’Inde dans la politique extérieure canadienne. On comprend que si le Canada n’a pas tenté plus tôt de se rapprocher de l’Inde, il s’en est tout simplement éloigné et que, dès lors, il faut tenter de combler le vide.

Le Canada n’a pas vraiment cherché à établir de relations d’amitié et de coopération avec un pays qu’il a boudé pendant longtemps, visiblement pour le punir d’avoir utilisé le secret nucléaire qu’il lui a procuré à l’aube des années 1970 et que l’Inde a utilisé, notamment, à des fins militaires. Du Cachemire où je me trouvais à cette époque, j’ai vécu l’épisode de la première explosion atomique de l’Inde. Collé à la radio, comme tous les Cachemiriens du temps, la question que l’on se posait avec anticipation était, à savoir: que fera le Canada ? La réponse fut presque immédiate: embargo! L’inquiétude se lisait sur tous les visages; l’Inde allait être isolée.

L’acuité du problème s’est résorbée avec le temps: « On n’est plus en 1974 », a tenu à préciser avec raison le premier ministre pour marquer le changement de cap et suivre dans cette direction les États-unis et la France. En effet, c’est bien le temps de passer à autre chose ! Dans la file d’attente du premier ministre indien qui venait de dîner la veille avec le ministre des affaires extérieures d’Iran pour discuter de projets d’acheminement de gaz naturel en Inde, et qui avait rencontré plus tôt le premier ministre d’Australie ainsi que tout ce beau monde qui défile dans la capitale indienne, monsieur Harper en a profité pour vanter les avantages à investir au Canada, un pays qui, après tout, a l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde! – Une invitation qui n’a pas semblé avoir suscité plus d’intérêt qu’il n’en faut (5).

Sur un front qui lui tient à cœur, et le contexte y étant pour quelque chose, monsieur Harper ne pouvait pas mieux tomber en mettant de l’avant un cheval de bataille hérité de l’ère Bush contre le terrorisme puisque, en arrière-plan, l’affaire Rana-Headly bat son plein dans les médias indiens. L’implication présumée de monsieur Tahawuur Hussain Rana, homme d’affaire canadien d’origine pakistanaise soupçonné de complicité dans un complot qu’aurait mis à jour le FBI autour de monsieur David Headly, un citoyen américain d’origine pakistanaise ayant planifié, selon l’agence américaine, des attaques en Inde contre des installations nucléaires, ne manque pas d’attiser les passions dans le pays des Nehru et des Gandhi.

Pour bien mettre à sa manière l’accent sur son attachement à la cause, et dans l’un de ses premiers gestes en arrivant en Inde, monsieur Harper s’est rendu sur le site de la Chabad House à Mumbai, où le rabbin Yosef Kantor a profité de l’occasion pour exprimer au premier ministre et à la presse son sentiment de désolation et d’impuissance suite à l’attaque dont son établissement et le personnel furent la cible lors de l’attentat de novembre 2008 à Mumbai. Malgré la sympathie que l’on éprouve naturellement envers ceux et celles que l’assaut de la Chabad House a frappés, et devant le ressentiment de monsieur Yosef Kantor, on peut toutefois se demander pourquoi le premier ministre a choisi de cibler les victimes de la Chabad House en ignorant les quelques 180 autres victimes indiennes qui ont péri au Taj, incluant le couple canadien (6) ?

Autre choix dans l’itinéraire indien du premier ministre, la visite au temple Sikh d’Amirtsar soulève une question similaire (7). Attendu que la communauté Sikh est l’une des plus importantes au Canada, le premier ministre a sans doute vu dans la visite du temple Sikh l’opportunité d’un gain politique sur la scène canadienne. Mais il s’est probablement aperçu que les choses ne sont pas aussi simples et qu’elles doivent être situées dans leur perspective indienne. Une visite au Temple d’Or par le premier ministre est lourde de sens puisque ce temple a été pris d’assaut par l’armée indienne en juin 1984 sous le régime d’Indira Gandhi, dans une répression sanglante qui a fait plusieurs victimes, dont des femmes et des enfants. – La première ministre indienne fut assassinée quelques mois plus tard par ses gardes Sikhs. Monsieur Harper en profitera-t-il pour approfondir sa réflexion sur la question du terrorisme ? Son entourage de la communauté Sikh canadienne lui rappellera-t-il que l’intervention de 1984 faisait partie d’une mission anti-terroriste pour le gouvernement de l’Inde mais que, pour la communauté Sikh, qui en fut la victime, ce fut l’horreur du terrorisme d’état? Côté pratique, cette visite à Amritsar n’est peut-être pas une zone où il est politiquement sage de s’aventurer dans le contexte mouvementé de la politique indienne, pas plus d’ailleurs que le Cachemire ou la région limitrophe du Nord Est. Amritsar est une ville stigmatisée.

De plus, l’Inde a été marquée, parmi tant d’événements similaires, entre autres, par l’écrasement en 1985 du vol 182 d’Air India en provenance de Toronto et de Montréal qui aurait été l’œuvre de militants Sikhs que le gouvernement canadien aurait négligé de poursuivre, semant la consternation parmi les familles des victimes (8). Ses conseillers ont-ils failli à leur tâche et omis de lui rafraîchir la mémoire en cherchant des avantages politiques à court terme? La visite ne témoigne pas non plus d’une grande visée diplomatique étant donné la connotation embarrassante que cette visite à Amritsar peut avoir pour le premier ministre actuel de l’Inde, monsieur Manmohan Singh, lui-même d’origine Sikh mais qui, dans ses fonctions de premier ministre, doit se porter garant des politiques de son gouvernement et de son parti, dont l’intervention catastrophique de l’armée au Temple d’Or à Amritsar. Lui rappeler la problématique de cette situation n’est pas la chose la plus appropriée dans les circonstances; bien que l’Inde ait l’habitude des gros canons de la Chine avec le Dalai Lama entre les deux, et que d’autres irritants pèsent davantage dans la balance du Canada et de l’Inde au niveau du nucléaire, par exemple, de la protection des investissements et, en particulier, de l’environnement où le Canada insiste pour que les pays comme l’Inde participent sur une base égalitaire (non pas nécessairement équitable) aux coûts en vue de réparer les dégâts au même titre que les grands pollueurs. Et le premier ministre canadien n’a-t-il pas été informé, au moins par la contrepartie indienne, que les familles des victimes des soulèvements de 1984 sont en ce moment en plein débat pour des compensations et que celles-ci bloquent en signe de protestation les trains circulant de Ludhiana à Delhi (9) ? Même si, il y a quelques semaines, monsieur Manmohan Singh a commémoré avec sa communauté la naissance de Guru Nanak, le chef spirituel des Sikhs, (10) il n’est tout de même pas allé jusqu’en pèlerinage au Temple d’Or.

We are India's nuclear friend (Stephen Harper)

Cette visite au temple Sikh est l’un des aspects les plus discutables, voire controversés, de la visite du premier ministre. Du côté de l’Inde, rares sont les chefs d’état, monsieur Jean Chrétien mis à part, qui incluent une visite au Temple d’Or parce que, pour les raisons mentionnées plus haut, et en conséquence de sa politique séculaire et d’équité pour toutes les croyances religieuses (une question dite « sensible » en Inde), le gouvernement indien n’inclut pas le Temple d’Or dans l’itinéraire de ses invités. Du Canada, et dans le contexte de compétition entre les communautés en vue de monopoliser l’attention des politiciens et d’exercer leur influence, cette visite d’un site religieux est vu par plusieurs comme l’abaissement d’un politicien soucieux de se gagner l’appui d’une communauté influente en reléguant les autres communautés au rôle de témoins passifs (11). D’autres, incluant des gens d’affaires accompagnant le premier ministre, auraient souhaité que monsieur Harper consacre moins de temps aux séances de photo et s’occupe davantage des liens avec la communauté d’affaires, notamment, en apportant son appui au partenariat mis en place avec le puissant consortium de communications de la famille Ambani (12). Par contre, toutes ces réactions appellent à leur contraire. Monsieur Harper a été émotionnellement touché par ce qu’il a vécu au cours de cette visite que les médias, anglophones en particulier, ont qualifié de chaotique.

Il est certain, d’autre part, que plusieurs Canadiens, incluant les gros canons de la presse, ont peut-être eu le choc de leur vie à voir leur premier ministre marcher pieds nus dans un temple (13). Pour en saisir le sens, les réactions à cette visite doivent être mises en perspective dans le processus complexe de mise en rapport des cultures où la mondialisation n’apporte pas nécessairement une réponse à toutes les questions. Comme de la boîte de Pandore, il en sort des surprises: Still, it's a good thing that Stephen Harper returned to Ottawa with the dust of Amritsar on the soles of his feet, de soupirer en conclusion d’un résumé sur le voyage du premier ministre, un commentateur du Globe and Mail (14).

Ceci étant dit, la visite du premier ministre canadien n’apparaîtra sans doute pas au premier chapitre de l’histoire des relations indo-canadiennes. Au lieu de faire valoir les valeurs canadiennes au niveau des grands sujets de l’heure et d’apporter une contribution aux débats actuels (le climat, les droits de la personne, le désarmement, la recherche d’une politique globale vis-à-vis de l’utilisation du nucléaire à des fins pacifiques, la diffusion des tensions politiques dans la région et dans le monde afin de diminuer le risque de conflits armés), monsieur Harper s’est visiblement rangé, pour des raisons de politique interne, derrière des lobbys canadiens (celui de la communauté Sikh en étant un) et s’est plié à leur agenda en espérant y faire des gains politiques.

Avec la lutte contre le terrorisme et le nucléaire, toutefois, monsieur Harper a peut-être trouvé le terrain sur lequel il peut tisser des liens, sinon d’amitié, du moins d’intérêt avec l’Inde, si on s’en remet à la ferme assurance qu’il a donnée lors de la conférence de presse menée conjointement avec le premier ministre indien, de sa plus entière collaboration avec l’Inde en vue, notamment, de contrer le terrorisme international, en demandant, avec monsieur Singh, la « conclusion rapide » des discussions du Comité institué par l’ONU sur le terrorisme international(15). Il faut rappeler, en effet, que les discussions du Comité durent depuis sa création en 1996, sur la base d’un texte provisoire soumis par l’Inde. Pour comprendre cette insistance de monsieur Harper sur la menace terroriste, il faut accéder à sa philosophie qu’il résume lui-même en ces mots : « Nous vivons dans un monde dangereux… Le fait de partager les mêmes valeurs (référence à l’Inde) implique aussi de partager la même menace (terroriste) » (16).

Sur un autre front et, nous le supposons, par pure coïncidence, le Cirque du Soleil, qui vole de ses propres ailes au-dessus des relations bilatérales, figure ces jours-ci dans les publicités indiennes des agences de voyage faisant la promotion des États-Unis et du Koweït. Dans un alléchant package deal, l’une des plus grandes agences de voyage au monde, Cox & Kings, mène présentement une campagne tous azimuts sur le marché du voyage indien. L’agence consacre des pages entières avec, entre autres comme l’une des attractions majeures offertes aux touristes indiens, le spectacle Mystère, « l’incroyable spectacle du Cirque du Soleil », selon les annonces publicitaires. On sait l’investissement du Koweït dans le Cirque et ses méga spectacles à l’échelle internationale. Tout concorde dans un certain monde, là où on pas besoin de bloquer la circulation à Mumbai avec une escorte de voitures comme ce fut le cas à l’arrivée de monsieur Harper en terre indienne le 16 octobre. Le Cirque entre plus discrètement par d’autres portes, ou au son des trompettes et avec des ailes qui l’amènent parfois à des hauteurs inatteignables. Et, par une autre coïncidence, du point de vue, peut-être, de la Cox & Kings, la Commission Canadienne pour le Tourisme lançait une campagne de promotion du Canada auprès des touristes indiens. À cette occasion, le premier ministre a pensé obliger ses hôtes en remettant une réplique de la torche olympique des jeux d’hiver de Vancouver au comédien de Bollywood, Akshay Kumar.

Pour conclure sur la visite du premier ministre et ses retombées, monsieur Manmohan Singh aurait en projet un événement mettant au premier plan l’Inde et ses ressources, avec spectacles, expositions, foire commerciale et tout, qu’il souhaiterait tenir au Canada, en 2011. Le premier ministre indien en a fait la proposition lors de la conférence de presse donnée conjointement avec son homologue canadien. Et, avec son esprit d’initiative et son enthousiasme inébranlable, monsieur Singh s’est permis de suggérer à son interlocuteur canadien de faire en contrepartie une manifestation culturelle canadienne en Inde. On comprit vite, à la suite de monsieur Singh, que la suggestion de monter un événement culturel à contenu canadien en Inde ne pouvait venir de monsieur Harper qui, au chapitre de la culture, a déjà eu l’occasion d’afficher ses couleurs.

Ce qui me reste finalement de cette rencontre de deux pays, à travers les échanges de trophées auxquelles elle a donné lieu, ce sont deux images porteuses de sens complémentaires lorsqu’elles sont placées côte à côte : celle d’une civilisation millénaire traversée par son art et ses conflits, d’une part; celle, d’autre part, d’un grand espace à remplir. Et, surtout, l’intention subtile de l’hôte de rappeler à son invité des grandes plaines sauvages du Canada, qu’à l’ère postcoloniale les échanges se font d’égal à égal dans la conscience de son histoire.

Thrissur (Kerala, Inde), 19 novembre 2009


Notes

1."Dance Premier League" où le premier ministre a paru à la télé en compagnie de danseurs amateurs, et dont la performance autant que celle de son épouse manquait pour le moins d’enthousiasme. D’après un site pop: ”Just Bust a Move, Prime Minister Harper". Andpop.com. Extraits sur Youtube.
2. En avance, toutefois, sur l’Australie où les exportations d’uranium en Inde est encore sous le coup d’un interdit (“Australian opposition anger at India-Canada uranium deal”, ABC Radio Australia), les négociations avec l’Inde achopperaient sur des considérations politiques, notamment sur la limitation de la quantité d’énergie domestique libérée en Inde par l’entente avec le Canada, qui pourrait être convertie à des fins militaires. Voir: “Canada eager for renewed nuclear trade with India”, The Star, 17 nov. Et: “Indian uranium sales a 'lost chance' for Australia”. The Age, 19 nov.
3. Le Canada aurait à retirer d’une technologie qu’il a exportée en Inde au siècle dernier. Ibid. Cfr.
4.“This South Asian tiger indeed has awoken, and the world is standing in awe”. The Canadian Press (CP), 16 nov. Voir: “For a moment, Stephen Harper came close to something approaching, for him, passion.” (John Ibbitson, The Globe and Mail. 16 nov.)
5. “The simplest way to enrich relationship with Canada may be to avoid it.” The Times of India, 17 nov.
6. Le premier ministre s’est toutefois repris à la conférence de presse donnée conjointement avec son homologue indien au dernier jour de sa visite, en mentionnant qu’il y avait aussi eu deux victimes canadiennes lors de l’attentat de Mumbai.
7.On a, au préalable, ajouté à l’itinéraire de la visite, un arrêt au temple hindou BAPS Swami Narayan Akshardham, de Delhi.
8.. Voir le vibrant compte-rendu de Terry Milewski (CBC news, 18 nov.) sur cette visite au temple d’Amritsar et l’ambiguïté du message qu’elle véhicule.
9.. Voir: The Times of India. 10 nov. 2009.
10. The Hindu. Chenai Ed. 3 nov. 2009.
11. Tarek Fatah du National Post: “The ethnic politics behind Stephen Harper's Golden Temple visit”, 18 nov.
12. Rick Westhead du Toronto Star, in The Hindusthan Times: “India's nukes are 'ground zero' for jihadists: Canadian media”, 18 nov.
13.. John Ibbitson du Globe and Mail: “Turning India's goodwill into trade dollars”. 18 nov.
14.. Ibid.
15. Hindusthan Times. 18 nov. 2009.
16.. Entrevue accordée par le premier ministre avant son départ de l’Inde, au réseau NDTV (New Delhi Television) Fondé par Prannoy Roy, un journaliste indien de renom, ce réseau a plus de 1,000 employés, produit à partir de plusieurs sites en Inde et occupe la plus grande part du marché des nouvelles en langue anglaise du pays.


* AMRITSAR, INDE – Le Premier ministre Stephen Harper visite le Temple d'Or, le lieu le plus sacré de la foi sikh. Photo du CPM de Jason Ransom




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By Richard Tremblay

Richard Tremblay is a choregrapher and lives in Montreal. 

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