Bilan positif pour le Mois de la diversité sexuelle
(French version only)
By
Véronick Talbot, contributor, hired in the various student projects of Tolerance.ca
Vendredi 13 octobre, Montréal – C’est en fin de semaine que se termine le Mois de la diversité sexuelle à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), projet organisé par le Regroupement étudiant dans la diversité sexuelle (REDS). Suite aux différents événements qui se sont échelonnés sur quatre semaines, le REDS peut se voir satisfait du travail accompli, même s’il en reste encore beaucoup à faire pour que l’homosexualité et la bisexualité soient des réalités acceptées de tous dans les milieux universitaires.
Depuis le 15 septembre dernier, plusieurs activités de sensibilisation face à la diversité sexuelle ont été organisées dans les locaux de l’UQAM, celles-ci se subdivisaient selon quatre thématiques : les sports et loisirs, l’écoute et la référence, les arts et spectacles ainsi que la société et l’économie. « Ce sont les conférences sur l’homosexualité dans les pays arabes et sur l’évolution du théâtre gai depuis 1969 qui ont été les plus populaires, a souligné Patricia Kasey, Vice-Présidente aux activités pour le REDS et étudiante à l’UQAM. Pour ce qui est de la popularité de l’événement, environ 150 personnes ont participé aux diverses conférences que nous avons organisées, et c’est sans compter les étudiants qui ont participé indirectement au projet, en posant des questions, par exemple, ce qui est un bilan positif pour nous ». Néanmoins, certaines améliorations sont à apporter pour la prochaine édition de l’événement, puisqu’il n’y a eu que très peu de bénévoles et donc moins de kiosques qu’escompté.
Par contre, même si l’événement a connu une certaine popularité auprès des élèves, plusieurs problèmes reliés à l’homophobie demeurent présents à l’UQAM, et c’est ce contre quoi le REDS veut lutter. « Au niveau scolaire, la situation est déplorable et on ne note que très peu d’améliorations depuis les dernières années. Par exemple, il n’y a qu’un cours offert à l’université sur l’homosexualité, et il est optionnel même pour les élèves en sexualité, qui n’en apprennent que très peu sur le sujet, souligne Patricia Kasey. C’est grave puisque les élèves aujourd’hui ne sont presque pas renseignés sur ce qui entoure l’homosexualité et la bisexualité. Il faut remédier à cela puisque c’est la compréhension du sujet qui va mener à son acceptation ». Pour ce qui est de la population, le REDS note que les Québécois deviennent de plus en plus tolérants face à l’homosexualité, mais que la situation pourrait encore s’améliorer étant donné la grande quantité d’immigrants dans la province qui sont toujours réticents envers le phénomène. « L’homosexualité n’est pas encore bien acceptée par les ethnies. Les jeunes venus d’ailleurs qui ont une religion, des habitudes de vie et des valeurs différentes des nôtres ont encore des réactions négatives envers le sujet, et encore plus envers la bisexualité. C’est pourquoi notre organisme et nos projets sont importants. Il faut conscientiser les étudiants et leur montrer nos valeurs, peu importe leur âge, leur sexe ou leur origine », conclut Patricia.
Site Internet : http://www.reds-uqam.org/

Cet article fait partie d'une série sur la diversité des valeurs et des croyances religieuses dans les milieux collégial et universitaire réalisée grâce à la contribution financière de :