Depuis trente années le XXIème siècle peine à s’affirmer dans ses contours internationaux. Nous crûmes d’abord qu’il avait commencé en 1991 avec l’effondrement du monde soviétique, raccourcissant, comme le suggérait l’historien britannique Eric Hobsbawm, le siècle précédent. Puis devant l’incapacité des Etats-Unis à maîtriser au tournant du siècle le cours de la mondialisation à travers son fameux triptyque - ouverture internationale, démocratie, marché -, on se dit que tout commençait sérieusement avec les attentats du 11 septembre 2001 et la grande aventure de la « lutte mondiale contre le terrorisme » prônée par Bush Junior et à laquelle nous étions sommés de nous rallier. Et bien non, c’est vingt ans plus tard, cette stratégie s’écroulant, que s’esquissent les traits du siècle à venir. 1991, 2001, 2021, les séquences s’enchaînent, le siècle bégaie, peine à se mettre en place, mais fraie son chemin.

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