La Loi 78 qui force le retour en classe et vise à empêcher la tenue de manifestations spontanées a été adoptée en fin d'après-midi, vendredi 18 mai 2012, à l'Assemblée nationale du Québec.
Après une nuit de débats à l'Assemblée nationale, 68 députés ont voté en faveur de la loi et 48 ont voté contre. Ces derniers sont principalement des députés du Parti québécois (PQ) et des députés indépendants. Aucune abstention n'a été enregistrée.
Après l'annonce de l'adoption de la loi, la chef du PQ, Pauline Marois, a invité «tous les Québécois à se faire entendre».
«Aujourd'hui, cette loi constitue un des jours les plus sombres de la démocratie québécoise, a-t-elle déclaré. La loi matraque est un abus de pouvoir. Jean Charest veut faire taire les Québécois. René Lévesque aurait été horrifié de voir un gouvernement aller si loin», a-t-elle ajouté.
«Nous exigeons que le PLQ et la Coalition Avenir Québec (CAQ) rendent des comptes, a-t-elle ajouté. Les Québécois ne vont pas se taire. Si les libéraux sont aussi durs envers nos jeunes, c'est parce qu'ils sont mous envers la corruption.»
Après la tenue du vote, les députés de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ont indiqué avoir réussi à faire accepter des amendements «qui rendent acceptable le projet de loi qui permet le retour en classe».
«Nous avons choisi la responsabilité plutôt que la facilité, et la cohérence plutôt que la dissidence», a déclaré le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.
Selon la ministre de l'Éducation «le droit de manifester n'est pas brimé», mais elle a ajouté que des personnes qui bloqueraient une route, contreviendraient à la loi.
18 mai 2012