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De la cohérence pour mettre fin à l’exode des familles -Louise Harel

Montréal – « Alors qu’en 2005, le maire de Montréal lançait la Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels, six ans plus tard, il fait défaut de l’appliquer dans son propre arrondissement, Ville-Marie, a affirmé Louise Harel, chef de l’Opposition officielle et chef de Vision Montréal.

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En effet, trois nouveaux projets immobiliers dans le centre-ville, qui totalisent près de 1600 unités d’habitation et 580 M$ d’investissements, ne prévoient ni mixité ni logements familiaux et abordables. Pourtant, le maire de Montréal est aussi… le maire de l’arrondissement de Ville-Marie. »

Rappelons que la Stratégie d’inclusion vise à ce qu’une proportion de 15 % des nouvelles habitations construites dans des projets de 200 unités et plus soit des logements sociaux et qu’une autre proportion de 15 % soit consacrée aux logements abordables. Bien que facultative, cette stratégie d’inclusion trouve plus facilement application lorsque des dérogations au règlement sont nécessaires pour la réalisation des grands ensembles immobiliers.

En l’occurrence, les trois nouveaux projets dans Ville-Marie requièrent tous des dérogations à la hauteur, à la densité ou au volume qui permettent aux élus de demander la collaboration des promoteurs pour appliquer la Stratégie d’inclusion et de réaliser la construction de logements familiaux et communautaires ou, à défaut, de verser une compensation foncière ou financière équivalente.

Une question de volonté politique

« Dans l’arrondissement du Sud-Ouest, nous appliquons la Stratégie d’inclusion dans tous les nouveaux projets résidentiels de 200 unités et plus, y compris dans les projets qui ne demandent pas de dérogation, a affirmé Véronique Fournier, conseillère de ville du district de St-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-St-Charles et présidente du Comité consultatif d’urbanisme de l’arrondissement du Sud-Ouest. « Le maire de Montréal doit respecter sa propre Stratégie d’inclusion. C’est une question de crédibilité pour lui-même et d’équité de traitement envers les promoteurs », a-t-elle poursuivi.

Un centre-ville vivant

« Un centre-ville habité est un centre-ville vivant, plus encore lorsque des logements abordables permettent à des personnes âgées et aux familles de travailleurs dans les services ainsi qu’à la classe moyenne d’habiter près de son lieu de travail. Montréal doit saisir toutes les occasions propices pour soutenir cette tendance vers un centre-ville innovant », a soutenu Louise Harel.

L’exode des familles doit cesser

« Plutôt qu’une application à géométrie variable selon les arrondissements et le degré de volonté politique des élus, Vision Montréal réclame une équité de traitement entre les promoteurs, de même qu’une mixité sociale sur tout le territoire de la ville, a affirmé conseiller de ville du district du Sault-au-Récollet et porte-parole en matière d’habitation pour Vision Montréal, Étienne Brunet. Il n’y a pas de raison d’accepter que les familles ou que la classe moyenne disparaissent du centre-ville », a-t-il ajouté.

La perte de population montréalaise est particulièrement importante dans le groupe des 25-44 ans. Dans la Ville de Montréal, 42 % des nouveaux parents de la classe moyenne ayant deux enfants ont quitté la ville pour s’installer dans la région métropolitaine.

« Nous mettons beaucoup d’espoir dans la révision en cours de la Loi sur l’aménagement durable du territoire et l’urbanisme et nous avons soumis à Québec une recommandation pour rendre obligatoire la Stratégie d’inclusion dans les projets de 200 unités et plus, in situ de préférence, ou avec équivalence foncière ou financière », a rappelé Véronique Fournier.

La politique familiale : pas qu’un vœu pieux

« Nous encourageons également le gouvernement du Québec à adopter dans les meilleurs délais les dispositions prévues dans l’avant-projet de loi permettant aux élus d’exiger, par exemple, des unités d’habitation de trois chambres à coucher ou plus, un modèle mieux adapté aux familles. De plus, la Politique familiale de la Ville de Montréal, adoptée en 2008, doit s’appliquer dans tous les arrondissements », a indiqué le conseiller Brunet.

« L’accessibilité des familles à un logement à prix abordable est le grand défi auquel Montréal est confronté. Chaque année, des milliers de familles quittent la métropole vers la banlieue où les prix sont davantage accessibles. Cela fragilise l’équilibre démographique, le tissu social et la force économique », a expliqué Étienne Brunet, ajoutant que cet exode a des conséquences sur le plan urbanistique et environnemental.

L’Opposition officielle a déposé une motion sur la Stratégie d’inclusion dans l’arrondissement Ville-Marie qui sera débattue lors du prochain conseil de ville, le 21 novembre prochain. La motion est disponible ICI.

Pour consulter le mémoire de Vision Montréal sur la Loi sur l’aménagement durable du territoire et l’urbanisme, cliquez ICI.

Renseignements :
Marie-Hélène d’Entremont
Attachée de presse
Cabinet de la chef de l'Opposition officielle
mh.dentremont-sauve@ville.montreal.qc.ca  
Bureau : 514-872-2934
Cell. : 514-247-0446

10 novembre 2011



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