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La Chronique d'Abdelmajid Baroudi
Par Abdelmajid BAROUDI
M. Baroudi est un collaborateur régulier de Tolerance.ca. Il réside au Maroc.
Articles de cette chronique
Chadia  Arab  avec Dames de fraises  contribue à dissiper le sens négatif de l'étrangeté et facilite en quelque sorte  l'appropriation de nouveaux codes  du vivre-ensemble. Porter un jean  est une fugue identitaire dénonciatrice des préjugés  et une rébellion contre  toute projection non distanciée assimilant  le statut de la femme aux tâches ménagères  et à la fabrication de la progéniture. On n'est plus dans ce schéma. Ces dames de fraises ont décidé de prendre leur destin en main  et  s'ouvrir sur  ce que cette migration  non choisie leur a  offerte, peu importe le prix de l’errance. (Texte intégral)
La nature vous a dévoilé ses secrets. Elle n’aime pas à se dévoiler. Elle aime à se cacher. N’y a-t-il pas de ressemblance de comportement entre nous et la nature ? Je peux même dire que l’identification est admise puisqu’on fait partie de cet univers organisé : le cosmos. Héraclite, en attribuant à la nature ce sens de l’invisible, nous a déjà élucidé que nous sommes la Nature ou du moins un élément de la nature qui fait partie de ce système dont le secret caractérise son identité ou son essence pour reprendre Aristote. Cacher, c’est rendre invisible. Nous voilà confrontés à l’invisible que la science voudrait maîtriser. La nature aime à se cacher.  (Texte intégral)
Les écrits de Hela OUARDI relatifs aux traditions musulmanes traitant de la genèse de l’Islam dont le prophète Mohamed en est le messager, s’inscrivent dans la continuité de ce que Houria Abdelouahed a développé dans son ouvrage : Les femmes du prophète, sans oublier la démarche audacieuse que Fatima Mernissi a optée dans ses livres, en l’occurrence Le harem politique. (Texte intégral)
Le temps qu’il fait à Paris s’harmonise avec l’écriture et la lecture de ce texte. La grisaille synonyme de déception d’un paradis tant attendu coïncide avec la grisaille qui accompagne le rite de la lecture. Autrement dit, la temporalité de l’écriture va de pair avec celle de la lecture, sauf que l’ici et maintenant de la lecture exige la continuité de crainte de ne pas casser le rythme de l’assimilation et tomber dans l’oubli. Or la longévité de l’écriture impose d’autres cérémonies telles que le langage, l’imagination et la fiction nourrie par la métaphore.  (Texte intégral)
Lire Zabor, le dernier roman de Kamel Daoud (1), c’est en quelque sorte  reporter la notion de l’écriture telle que l’auteur l’a annoncé au début de son roman jusqu’à ce que  la fiction se déploie et  l’imagination s’éclate devant  ce flux  métaphorique où la calligraphie essaye de prendre le dessus  afin que le corps, à son tour, esquive l’éphémère. Zabor est donc  un délire  conscient dont la portée questionne la métaphysique et inverse le sens de la légende.  Au début, c’était la question dont  la doxa, happée par la ruse de l’histoire, n’a jamais saisi le contexte.  A qui tu racontes ton Zabor, Daoud ? (Texte intégral)
Voici un texte qui se réfère aux contes hagiographiques pour interpréter des faits historiques dont la femme était non seulement l’objet d’inégalité, mais aussi un symbole de rébellion contre la complicité de la terre avec le céleste. S’agit-il d’un roman ou d’un essai ? (Texte intégral)
«Non, monsieur le CRS, je ne veux pas transformer ta putain de cathédrale en mosquée, rien à foutre de tous les lieux de culte, église, synagogue, mosquée ou temple de Bouddha. Je suis venu ici juste pour des études, cinéma ou littérature, je ne sais pas encore. Sûrement littérature, littérature française. Et pour tout te dire, j'ai déjà effeuillé une à une les Fleurs du mal lors de nuits nuptiales exquises et torrides, séjourné en enfer toute une saison, pleuré quand la pauvre Emma s'est donné la mort... Je connais sur le bout des doigts mes classiques. Je te récite si tu veux du Lautréamont, du Rimbaud, du Breton et je ne sais quoi encore. Je suis imprégné jusqu'à la moelle d'idées humanistes. Voltaire, Saint-Simon et Rousseau sont des potes. Je te raconte si ça ne t'ennuie pas, épisode par épisode, la belle Histoire de France, de Clovis à nos jours. Tu m'écoutes, monsieur le CRS, tu m'écoutes ? Je suis "intégrable" illico, ne pose aucun problème particulier... » – Extrait, Le Ciel, Hassan II et maman France. (Texte intégral)
Ma lecture de ce roman revêt une particularité que je n’arrive pas à expliquer. Plus j’avance dans le récit, plus le titre s’impose comme arrière-plan de tout ce que j’ai capturé. Ce n’est qu’à la fin du roman et plus précisément à l’avant dernière page que le narrateur est venu à ma rescousse pour me débarrasser de ce spectre qui ne cessait de planer autour de ma récolte à chaque fois que je fais une pause, sans embrouiller mon fil conducteur. De quoi s’agit-il ? (Texte intégral)
Le cheval de Nietzsche témoigne à mon avis d’une période de l’enseignement public dont la rigueur et la critique étaient de mise. Malgré les critiques réductrices que des arabisants ne cessent d’émettre à l’égard de ce système éducatif sous prétexte qu’il vise à enraciner la langue française au détriment de la langue arabe, ce système nous a aidés à apprendre une deuxième langue. N’oublions pas que la crème des intellectuelles et intellectuels marocaine a évolué dans ces écoles. Hypocrisie sociale, ces mêmes ennemis de la francophonie ont envoyé leurs enfants pour étudier dans des écoles françaises de crainte qu’ils ne soient contaminés par l’arabisation qui ne mène à leurs yeux, nulle part.

  (Texte intégral)

Vincent Descombes, Les embarras de l’identité, nrf essais, Gallimard 2013Le concept d’identité est plus complexe qu’on l’imagine. Sa complexité est due à son renoncement d’être arrêté dans une seule définition, ni même à une formule d’ordre logique ou formelle qui refuse à son tour de s’aligner sur le concret. D’autant plus que ce concept, malgré la richesse sémantique et conceptuelle avec laquelle on essaye de le développer, de par sa reconstruction inachevée échappe au fini, réclame d’autres composantes qui ne sont pas prises en compte dans une telle définition ou analyse.  (Texte intégral)
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